N’achetez plus d’ail : voici comment en faire pousser une qualité illimité à la maison

Publié le 4 novembre 2019
MAJ le 27 novembre 2024

Plante potagère que l’on reconnaît à sa couleur nacrée, l’ail s’est imposé comme condiment de choix pour moult civilisations. De l’époque des pharaons où on en distribuait aux esclaves chargés de bâtir les pyramides, il s’est étendu à la Grèce antique, où les athlètes croquaient une gousse avant les jeux olympiques pour se donner force et courage. Mais si l’ail a su s’imposer grâce à ses vertus nutritives, il aurait véritablement acquis ses lettres de noblesse sous le règne d’Henri IV, son grand père, Henri d’Albret, l’ayant utilisé pour lui frotter les lèvres à la naissance, dans le but de le protéger des maladies contagieuses. Une coutume qui s’étendra pendant des siècles sous le nom de “baptême béarnais” pour les enfants de la maison de France.

Issu de la famille des Liliaceae, l’ail est non seulement un pilier de l’art culinaire, c’est aussi et surtout un antibiotique dont les premières utilisations thérapeutiques se sont avérées marquantes pour la médecine traditionnelle. Consommé régulièrement, on lui prête de nombreux bienfaits et pour cause, la plante potagère fait office d’antibactérien, anti-inflammatoire et antiseptique redoutable. Au vu de son histoire remarquable et de son efficacité transcendant de nombreuses civilisations, l’avoir à portée de main semble donc tout indiqué. Avant d’apprendre à en faire pousser chez vous, mettons en lumière quelques-uns de ses bienfaits.

L’ail pour les problèmes digestifs

Doté de propriétés antiseptiques et antibactériennes, l’ail permet de pallier les troubles digestifs occasionnels grâce à ses acides phénoliques. En outre, le condiment contient de l’inuline, un prébiotique qui selon un articlescientifique, serait bénéfique aux bactéries intestinales et favoriserait la santé digestive.

L’ail pour le système respiratoire

Au-delà de ses composés soufrés qui lui octroient des vertus antiseptiques, antivirales et antibactériennes, l’ail contient de l’allicine, un désinfectant de taille pour les poumons, notamment en cas de toux. Ses propriétés décongestionnantes sont idéales en période de froid pour soulager les symptômes du rhume, à condition de le consommer cru!

L’ail pour renforcer l’immunité

Selon un article publié par The Journal of Immunology Research, l’ail renforcerait la protection de l’organisme face aux bactéries pathogènes en stimulant certaines cellules essentielles au système immunitaire. Une étude ajoute que la plante potagère permettrait également d’augmenter la sensibilité de certains agents pathogènes aux antibiotiques, une aide supplémentaire pour favoriser l’action de ces derniers.

L’ail pour protéger le cœur

Réputé pour diminuer le taux de cholestérol dans le sang, l’ail favorise aussi la fluidité sanguine en réduisant les risques de formation de caillots sanguins. Particulièrement utile en cas d’hypertension, le condiment est donc recommandé pour le cœur, un atout considérable pour prévenir les maladies cardiovasculaires.

Comment en faire pousser chez soi?

Maintenant que nous connaissons ses bienfaits, passons à la méthode qui vous permettra d’en cultiver chez vous, pour une utilisation optimale qui ravira vos papilles tout en favorisant une meilleure santé. Des plus petits potagers aux plus grands jardins, cette technique s’adapte à tous les intérieurs et ne nécessite qu’une à deux têtes d’ail.

Voici les étapes à suivre :

  1. Remplissez un pot de taille moyenne de terreau pour semis, en choisissant de préférence un pot avec des trous de drainage.
  2. Sélectionnez des têtes d’ailfraîches, puis séparez délicatement les gousses afin de ne pas endommager leur base.
  3. Placez chacune de vos gousses dans le pot, en veillant à ce qu’elles soient séparées d’environ 10 cm.  La moitié doit être enterrée sous le terreau et le côté pointu dirigé vers le haut.
  4. Veillez à ce que le terreau soit constamment humide sans être détrempé. L’ail n’ayant pas besoin de grandes quantités d’eau pour pousser.
  5. Coupez les fleurs au fur et à mesure que l’ail pousse pour maintenir la saveur au sein du bulbe.
  6. Une fois que les feuilles (5 à 6) de votre plante jaunissent et commencent à mourir, vous saurez que l’ail est prêt pour la récolte.
  7. Il faudra le faire sécher dans un endroit sec pendant une semaine avant de procéder à son utilisation.

A savoir que le printemps et l’automne sont les saisons idéales pour en faire pousser.

Mise en garde: 

L’ail est déconseillé aux personnes souffrant d’anémie ou de porphyrie.