Quel sont les signes avant coureurs du cancer du colon ?

Publié le 11 décembre 2019

En France, 45 000 cas de cancers du côlon sont recensés chaque année. Cette maladie se classe au 2ème rang des cancers les plus meurtriers, tous sexes confondus. En effet, on compte annuellement plus de 18 000 décès par cancer colorectal. Toutefois, comme toute les autres formes de cancer, le dépistage précoce peut augmenter les chances de guérison. Mais ce cancer peut passer inaperçu et se développer très rapidement. Dans ce sens, passons en revue les symptômes de la maladie qu’il ne faut en aucun cas ignorer. 

Généralement, le cancer du côlon évolue progressivement et silencieusement à partir d’une tumeur bénigne, les polypes adénomateux, qui peuvent évoluer vers une tumeur cancéreuse. De ce fait, lorsque les symptômes se manifestent, cela suggère que la maladie est déjà à un stade avancé. Selon l’Institut National du Cancer, le cancer colorectal provient de cellules cancéreuses qui se développent dans la paroi interne du côlon ou du rectum. Ensuite, elles se propagent pour atteindre des couches plus profondes.

Les signes avant-coureurs du cancer du côlon

Le cancer colorectal est une maladie pernicieuse qui peut évoluer rapidement. Néanmoins, voici certains symptômes d’alerte qu’il faut identifier :

– Une constipation qui survient brutalement ou qui devient de plus en plus sévère

– Une diarrhée qui s’installe dans le temps

– Des selles fines et longues

– Une envie pressante et répétitive d’aller à la selle

– Une sensation d’évacuation incomplète même après être allé à la selle

– Des efforts de poussée accompagnés de douleurs

– Une impression d’avoir le rectum plein

– Des vomissements

– Du sang dans les selles qui peut être confondu avec des hémorroïdes

– Des douleurs chroniques se traduisant par des crampes abdominales, un inconfort et des gaz

– Des douleurs au niveau de l’anus qui peuvent également se prolonger dans les jambes

Par ailleurs, certains symptômes jugés plus rares peuvent se manifester :

– Une émission de glaires, un liquide visqueux semblable à un crachat, par l’anus

– Une anémie : un manque de globules rouges dans le sang

Les symptômes plus sévères

Quand la tumeur se propage dans le corps, les symptômes peuvent s’aggraver et donner lieu à une occlusion intestinale, caractérisée par un blocage au niveau du côlon. Ainsi, la personne ne parvient plus à évacuer les selles et les gaz et ressentira de fortes douleurs abdominales. Ce symptôme grave nécessite une consultation médicale urgente.

La péritonite est une deuxième complication possible du cancer du côlon. Elle résulte d’une infection du péritoine, une membrane qui tapisse l’abdomen, le pelvis et les viscères. Ce symptôme nécessite également une intervention médicale en urgence.

Enfin, lorsque la tumeur atteint à un stade avancé, le malade peut observer une coloration jaunâtre des muqueuses et de la peau (une jaunisse), ou encore une dégradation de la santé caractérisée par une faiblesse, une anorexie et une perte de poids soudaine et inexpliquée.

Cependant, seul un professionnel de santé est apte à diagnostiquer le cancer colorectal. Pour ce faire, si un ou plusieurs de ces symptômes apparaissent, il est nécessaire de consulter votre médecin dans les plus brefs délais.

Les facteurs de risque de la maladie

Selon la Société Américaine du Cancer ainsi que l’INCA, certains facteurs sont susceptibles de provoquer la maladie :

– L’âge

À partir de 50 ans, le risque de développer un cancer colorectal croît. De ce fait, un programme de dépistage a été mis en place en France pour les personnes âgées de 50 à 74 ans.

– Une mauvaise hygiène de vie

Parmi les facteurs à risque, on retrouve une alimentation riche en sucres, en graisses ou en viande rouge, le tabagisme, la consommation d’alcool, la sédentarité et le surpoids.

– Des polypes adénomateux

Lorsque des polypes adénomateux se trouvent sur la paroi du côlon et du rectum, cela peut augmenter le risque de cancer colorectal.

– Des antécédents familiaux

Le risque de développer un cancer du côlon est élevé quand un parent a déjà été sujet à la maladie.

– Des antécédents de cancer

Un individu qui a été eu un cancer auparavant est susceptible de développer la maladie.

– Un syndrome de Lynch

Cette affection génétique, aussi appelée HNPCC peut déboucher sur un cancer du côlon.

– Une polypose adénomateuse familiale

Cette maladie, qui peut survenir dès l’adolescence, se caractérise par la présence de milliers de polypes au niveau de la surface interne de la paroi du côlon.

– Une maladie inflammatoire de l’intestin

On estime que deux pathologies inflammatoires, à savoir la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique, peuvent augmenter les risques de développer un cancer du côlon.