Quels sont les symptômes et les causes de la démence ?

Publié le 6 novembre 2020
MAJ le 17 novembre 2024

La démence est un trouble qui affecte le cerveau et qui entraîne des problèmes de mémoire, des modifications du comportement, du langage et même de la personnalité. De ce fait, la démence a une incidence très directe sur la qualité de vie de la personne qui en est atteinte. En somme, cet ensemble de symptômes de changements cérébraux peuvent avoir différentes causes que nous allons voir dans cet article. Juebin Huang, docteur dans le Centre de la mémoire et de la démence neurodégénérative explique.

Généralement, la démence se manifeste chez les personnes ayant plus de 65 ans et représente 50 % des entrées en maisons de santé. Et ceci en raison du comportement perturbateur qui y est souvent affilié.

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D’autre part, la démence débute de manière progressive sans qu’elle ait un point de départ précis, contrairement au syndrome confusionnel qui commence de manière brusque.

La démence est représentée par l’aggravation des fonctions cognitives de manière évolutive. Du côté du processus de vieillissement normal, certaines personnes peuvent oublier des détails ou perdre des objets. Quant au cas de la démence, l’oubli concerne des événements dans leur intégralité plutôt que des détails. Huang Juebin nous expose les détails sur le site médical MSD Manual.

Les causes de la démence

La démence peut être engendrée par divers troubles. L’atteinte la plus fréquente est celle de la maladie d’Alzheimer dont 60 à 80 % des personnes âgés présentant une démence en pâtissent. Elle se décline également en d’autres types : La démence vasculaire, la démence à corps de Lewy ou encore la démence fronto-temporale.

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Parmi les autres troubles pouvant provoquer la démence figurent : La maladie de Parkinson qui est une cause fréquente, la lésion cérébrale après un traumatisme crânien ou tumeurs, la chorée de Huntington, les maladies à prions (Comme la maladie de Creutzfeldt-Jacob dont la progression démentielle est rapide), la paralysie supra nucléaire progressive et la neurosyphilis.

La majeure partie de ces démences sont irréversibles mais d’autres le sont car elles peuvent être traitées. Ainsi, si le cerveau n’a pas connu dedommages considérables, il est possible qu’un traitement fasse son effet. De ce fait, voici les conditions qui entraînent une démence réversible : L’hydrocéphalie à pression normale, l’hématome sous-dural, la déficience en thiamine, niacine ou vitamine B12, l’hypothyroïdie, les tumeurs cérébrales qui peuvent être retirées, la consommation excessive et prolongée d’alcool ou de drogues, les toxines, la syphilis touchant le cerveau quand elle est traitée suffisamment tôt et enfin des infections telles que la maladie de Lyme, l’encéphalite virale et la cryptococcose (une infection fongique)

Les symptômes et leur progression

Généralement, les fonctions cognitives de la démence se détériorent sur une période moyenne de 2 à 10 ans. Mais cela évolue en fonction de la cause :

  • S’il s’agit d’une démence vasculaire (dont l’AVC est souvent responsable), l’évolution des symptômes par soubresauts avec des aggravations soudaines lors de chaque AVC. Cela est suivi entre temps d’une amélioration.
  • S’il s’agit de la maladie d’Alzheimer ou de la démence à corps de Lewy, l’aggravation des symptômes est plus constante.
  • Si c’est la maladie de Creutzfeldt-Jacob, la démence évolue de manière rapide et continue.

Il est à nuancer que cette vitesse d’évolution de la maladie diffère d’une personne à l’autre. Les premières années de la manifestation de la maladie peuvent servir à estimer le pronostic des années suivantes.

Si elles sont placées en maison de santé ou dans d’autres établissements du même type, les personnes atteintes de démence peuvent voir leurs symptômes s’aggraver. Cela est dû à la difficulté d’adaptation aux règles de l’établissement, ce qui implique un changement des habitudes.

Dans les principaux symptômes figurent : La perte de mémoire, les problèmes dans d’ordre linguistique, une personnalité changeante, la désorientation, la difficulté à vaquer aux tâches de la vie quotidienne, un comportement inadéquat voire perturbateur (ils peuvent se développer tôt ou tard).

Il existe des symptômes précoces, intermédiaires ou tardifs. S’en enquérir, c’est aider la famille et la personne touchée à savoir à quoi s’attendre.

Dans les symptômes précoces on trouve : La détérioration mémorielle quant à des événements récents, une difficulté à trouver le mot juste, à comprendre le langage, de penser de façon abstraite ou faire preuve de bon jugement.

Dans les symptômes intermédiaires : La difficulté à se souvenir des nouvelles informations ou d’événements, à réaliser des tâches quotidiennes, reconnaître des personnes ou objets, contrôler le comportement ou encore manifester de la confusion.

Quant aux symptômes tardifs, on voit : une difficulté à suivre une conversation ou même parler, la perte de souvenirs passés ou récents, ne pas reconnaître les membres de sa famille proche ou même leur propre visage.

En ce qui concerne le diagnostic, le premier signe pris en compte est la perte de mémoire. Le docteur peut effectuer un examen clinique, un examen de l’état mental, un examen neuropsychologique ou des analyses de sang ainsi que des examens d’imagerie afin d’écarter d’autres causes.