Des scientifiques ont détruit des cellules du cancer du sein en 11 jours, sans chimiothérapie
Responsable d’un taux de mortalité important, le cancer du sein est l’un des types de cancer les plus répandus chez les femmes. En cas de diagnostic positif, la médecine moderne propose le recours à la chirurgie pour une éradication totale de la tumeur, ou la chimiothérapie en cas de propagation des cellules cancéreuses. Cependant, une équipe de chercheurs travaille sur une nouvelle cure pour cette maladie. Découvrons-la dans la suite de cet article.
Prenant naissance dans le tissu mammaire, le cancer du sein provoque une mutation des cellules de ce dernier, causant ainsi leur multiplication de manière rapide et anarchique. Favorisé par différents facteurs, tels que l’âge, la prédisposition génétique, les troubles hormonaux ou encore le surpoids, il déclenche l’apparition de plusieurs symptômes, à savoir : une déformation du sein, des écoulements ou saignements inexpliqués du mamelon, présence de boules dans le sein ou de ganglions sous les aisselles, etc.
Une fois le diagnostic posé, les personnes atteintes de ce cancer doivent immédiatement être prises en charge pour limiter au maximum la propagation des tumeurs (métastase), et ainsi augmenter les chances de guérison et réduire les risques de séquelles et de récidives.
Outre les traitements proposés par la médecine moderne, une équipe de scientifiques serait en train d’étudier une nouvelle cure à cette maladie. Découvrons laquelle !
Une nouvelle découverte dans le domaine du traitement du cancer
Pendant la 10ème édition de la Conférence Européenne sur le Cancer du Sein (EBCC-10) tenue à Amsterdam, Nigel Bundred, professeur d’oncologie chirurgicale à l’Université de Manchester et au Centre Hospitalier Universitaire de la South Manchester NHS Foundation Trust, a révélé que lui et son équipe, ont testé l’efficacité de la combinaison de deux médicaments dans la lutte contre les tumeurs du cancer du sein : le trastuzumab– forme générique de l’Herceptine – et le laptinib.
Généralement utilisés pendant la chimiothérapie, ces deux médicaments utilisés ensemble pour la première fois, ont permis d’éliminer certains types de cellules cancéreuses mammaires en 11 jours, sans avoir recours à la chirurgie ou à la chimiothérapie.
Les résultats de l’étude
Cette étude a été menée sur 257 femmes atteintes du cancer du sein HER2 positif. Cette forme particulière du cancer du sein représente entre 15 et 20% de l’ensemble des cas de ce type de cancer. Elle est due à une hyperactivité du gène HER2 (Human Epidermal Growth Factor Receptor 2 : Récepteur 2 du Facteur de Croissance Épidermique Humain), responsable de la régulation et du contrôle de la prolifération des cellules.
Peu après leur diagnostic et avant de subir une chirurgie, ces femmes ont été divisées en trois groupes. Un groupe témoin qui ne suivra aucun traitement, un second qui sera traité avec du trastuzumab et le dernier avec du laptinib. Au courant de l’étude, les chercheurs ont décidé de tester les effets d’une combinaison des deux médicaments, et ont donc ajouté le trastuzumab au traitement du troisième groupe.
Au bout de 11 jours, 7 des 66 femmes (11%) composant le troisième groupe ont montré une disparition des cellules cancéreuses et 11 autres (17%) ont vu la taille de leurs tumeurs baisser considérablement. Concernant le groupe du trastuzumab (Herceptine), 3% seulement des femmes ont montré un rétrécissement des cellules et aucune disparition de la maladie. Ainsi, il a été clairement démontré que la combinaison de ces deux médicaments permet une réponse meilleure et plus rapide, comparée à leur utilisation séparée. En effet, selon la Cancer Research UK, les traitements actuels contre ce type du cancer du sein permettent d’avoir de bons résultats au bout de 3 à 4 mois.
Il est vrai que la licence d’utilisation de l’Herceptine se limite à un usage dans le cadre de la chimiothérapie, mais les résultats de cette étude pourront aider à changer ceci.
D’ailleurs, les résultats optimistes et prometteurs que celle-ci a permis d’obtenir, pourraient représenter le début d’une nouvelle ère dans le traitement du cancer du sein. Il faut donc redoubler d’efforts et approfondir les recherches dans cette voie, afin de sauver la vie de plusieurs centaines de femmes à travers le monde, en leur permettant de venir à bout de la maladie rapidement, sans avoir à passer par le bloc opératoire ou à endurer les effets secondaires plus que désagréables de la chimiothérapie, sur leur santé physique et morale ainsi que sur leur apparence.