Tuberculose : les solutions naturelles en complément d’un traitement
J'ai eu l'occasion un jour de parler des remèdes à base de plantes devant un parterre d'une centaine de médecins. Après mon intervention, un médecin d'un certain âge me prit à part pour me raconter l'histoire suivante : plusieurs dizaines d'années auparavant, il avait rencontré un homme que l'on avait admis au sanatorium après avoir diagnostiqué une tuberculose. Cela se passait à une époque où les sanatoriums étaient nombreux. Les malades tuberculeux y restaient le plus souvent confinés jusqu'à leur mort.
Le patient dont il me parlait semblait avoir toutefois bénéficié d’une rémission. C’est d’ailleurs précisément là que l’histoire devient intéressante. Le malade avait découvert par hasard un grand tas d’oignons en se promenant dans les jardins de l’établissement. Fatigué et carencé par sa maladie, il se mit à en manger chaque jour une certaine quantité. Après un mois de ce régime, il allait si bien qu’il quitta le sanatorium.
Que voilà donc une histoire propre à réjouir et à éveiller la curiosité d’un homme comme moi, qui éprouve tant d’enthousiasme pour les remèdes à base de plantes ! Il est avéré que les oignons possèdent d’authentiques propriétés antibactériennes. On ne saurait exclure la possibilité que le régime enrichi de nombreux oignons ait vraiment joué un rôle clé dans la guérison de cette personne atteinte de tuberculose.
Le retour d’un vieux fléau
La tuberculose est une infection bactérienne chronique, généralement contagieuse. Elle peut se propager dans tout l’organisme par le biais du sang et des ganglions lymphatiques, mais elle se concentre généralement dans les poumons. Pour être infectés, la plupart des gens doivent être exposés de manière répétée à la maladie, en vivant par exemple à proximité d’une personne contagieuse.
Pour peu que l’on passe 8 heures par jour pendant six mois, ou 24 heures par jour pendant deux mois avec un tuberculeux contagieux, il y a 50 % de risques d’attraper la tuberculose. Nous ne saurions donc nous étonner de constater que la maladie sévit surtout dans les régions pauvres où les gens vivent dans la plus grande promiscuité, sans bénéficier de soins médicaux adéquats.
Dans les pays en voie de développement, la tuberculose est l’une des principales causes de mortalité. Elle représente 6,7 % de l’ensemble des décès. Le plus souvent, les bactéries restent à l’état de veille après avoir pénétré dans l’organisme. Seuls quelque 10 % des individus infectés finissent par devenir tuberculeux. Les 90 % restants fabriquent des anticorps contre la maladie, leur présence permettant de confirmer qu’ils ont été exposés à la contagion. Ces personnes ne montrent toutefois aucun signe d’infection et elles ne sont pas contagieuses.
Dans la plupart des cas, les antibiotiques permettent de lutter avec succès contre la tuberculose. Au cours des dernières années cependant, comme les cas deviennent de plus en plus nombreux en raison du sida, les bactéries sont devenues résistantes à un ou plusieurs antibiotiques courants. Les malades tuberculeux dont les bactéries incriminées sont résistantes à plusieurs médicaments n’ont qu’environ 50 % de chances de survie, c’est-à-dire à peu près autant qu’avant l’apparition des antibiotiques.
La tuberculose est une maladie grave. Si vos tests sont positifs, prenez la précaution de vous faire examiner par un médecin. Et s’il vous recommande certains médicaments, prenez-les consciencieusement aux doses prescrites.
Les plantes au secours de la tuberculose
Parallèlement à votre traitement médical, voici un certain nombre de plantes qui pourraient également vous être utiles. (Pensez toujours à en parler à votre médecin)
Ail (Allium sativum).
Si j’avais des raisons de penser que je puisse être tuberculeux, je prendrais de l’ail jusqu’à ce qu’il me soit possible d’aller consulter un médecin, et peut-être même ensuite. Les Chinois ont recours à l’ail pour soigner la tuberculose, avec des résultats tout à fait acceptables d’après ce que j’ai entendu dire. Si je craignais d’avoir été exposé à un tuberculeux contagieux, je prendrais au moins une gélule d’ail chaque jour, en m’assurant au préalable que chaque gélule contient l’équivalent d’au moins un gramme d’ail frais. L’ail pourrait augmenter l’efficacité des antibiotiques et les aider à mieux lutter contre la tuberculose. Divers travaux scientifiques montrent que l’allicine, la substance complexe antibactérienne de cette plante, augmente l’action d’antibiotiques comme le chloramphénicol (Cebedexacol), et que la streptomycine agit contre les bactéries qui provoquent la tuberculose.
Chèvrefeuille (Lonicera japonica).
En Chine, on utilise le chèvrefeuille depuis des siècles pour traiter toute une gamme de problèmes respiratoires, notamment la tuberculose, la bronchite, le rhume, la grippe et la pneumonie. Les extraits de fleurs de chèvrefeuille exercent une activité vigoureuse contre diverses bactéries, notamment celles qui sont à l’origine de la tuberculose.
Si j’étais atteint de cette maladie, je n’hésiterais pas à employer cette plante. En été, je préparerais une tisane avec une poignée de fleurs par tasse d’eau bouillante et j’en boirais jusqu’à trois tasses par jour. En hiver, je ferais bouillir des branchettes et des feuilles séchées pour obtenir une tisane amère que j’adoucirais à l’aide de citron et de miel.
Echinacée, diverses espèces.
Confronté à n’importe quels types de bactéries, et même si j’avais déjà commencé à prendre des antibiotiques, je prendrais de l’échinacée pour renforcer mon système immunitaire. Vous pourriez faire une cure en prenant trois fois par jour jusqu’à 40 gouttes de teinture d’échinacée. (L’échinacée peut causer une sensation de picotements sur la langue ou rendre les papilles momentanément insensibles, mais elle est sans aucun danger.)
Forsythia (Forsythia suspensa).
Les Chinois utilisent cette plante comme un antiseptique antibactérien. Une tisane bien concentrée est très efficace contre un certain nombre de bactéries. Cette plante a été utilisée en clinique pour soigner la tuberculose, souvent en conjonction avec le chèvrefeuille. Pour lutter contre diverses infections, je me sers de branches de forsythia (pour une part) et de chèvrefeuille (2 parts) en tisane ou sous forme de limonade chaude. Je suis persuadé que cela devrait être efficace pour soigner la tuberculose.
Réglisse (Glycyrrhiza glabra).
Elle contient jusqu’à 33 % de substances complexes antibactériennes sur la base du poids sec. Il n’est donc pas étonnant que les Chinois utilisent cette plante pour traiter la tuberculose. J’utilise souvent les racines de réglisse, qui exercent également une action antivirale, pour adoucir mes tisanes quand j’ai un refroidissement. Si j’avais à lutter contre la tuberculose, j’ajouterais probablement de la réglisse aux autres préparations à base de plantes figurant dans mon programme thérapeutique.
Eucalyptus (Eucalyptus globulus).
Encore une plante utilisée en Asie pour traiter la tuberculose. Si vous n’avez pas la chance de vivre près des tropiques ou dans le sud de l’Europe, peut-être procurer aurez-vous du mal à vous des feuilles fraîches, mais l’huile essentielle d’eucalyptus est vendue dans de nombreux magasins diététiques et boutiques d’aromathérapie.
Ajoutez une ou deux gouttes à l’eau ou de la tisane. Il existe peu d’huiles essentielles que l’on puisse ingérer sans danger, mais l’eucalyptus est une exception, à condition de ne pas faire d’excès. N’en utilisez pas plus d’une ou deux gouttes car il s’agit d’une substance extrêmement forte.
Oignon (Allium cepa).
Les oignons ont une action antibactérienne presque aussi puissante que celle de l’ail, leur cousin germain. Je n’ai donc pas été surpris d’entendre l’histoire que je vous ai racontée au début de ce chapitre. Si je souffrais de tuberculose, je mangerais de grandes quantités d’oignons et d’ail.