Un médecin affirme que les graisses saturées et le cholestérol sont en vérité très bons pour la santé

Publié le 13 septembre 2018

Les graisses saturées et le cholestérol ont été toujours accusés à tort d’être responsables des maladies cardiaques depuis plus de six décennies. Cependant, avec le temps, la recherche a montré à plusieurs reprises que les glucides raffinés, le sucre et les gras transformés trouvés dans les aliments transformés sont le véritable ennemi. Mais qu’en est-il du cholestérol et des graisses saturées ? Sont-ils un danger comme le martel d’anciennes théories ? Les dernières études ont prouvées le contraire, le cholesterol et les graisses saturées sont en fait très bonnes pour la santé comme le rapporte le célébre Dr Mercola dans son blog

Gras transformé ou gras saturé ?

Les premières preuves scientifiques établissant un lien entre les gras transformés et les maladies cardiaques tout en exonérant les graisses saturées ont été publiées en 1957 par Fred Kummerow, biochimiste et auteur du livre Cholesterol Is Not the Culprit: A Guide to Preventing Heart Disease. Malheureusement, les preuves de Kummerow ont été éclipsées par l’étude relative à sept pays du biologiste Ancel Keys, qui a établi un lien entre l’apport en graisses saturées et les maladies cardiaques.

Plus tard, une analyse des résultats de l’étude de Keys, a révélé que des données soigneusement sélectionnées pendant l’étude étaient responsables de la conclusion du lien entre graisses saturées et maladies cardiaques, mais à ce moment-là, le mythe des graisses saturées était déjà fermement ancré dans le milieu scientifique et chez l’opinion publique, ce qui a même conditionné l’industrie alimentaire à opter pour les gras transformés comme la margarine, les huiles végétales, les huiles végétales partiellement hydrogénées, et le sucre.

La grande surprise

La journaliste d’investigation Nina Teicholz a été l’une des premiers journalistes d’investigation à faire un reportage sur les dangers des gras transformés dans un article publié en 2004 dans le magazine Gourmet. Elle a d’ailleurs publié son livre en 2014 intitulé The Big Fat Surprise: Why Butter, Meat and Cheese Belong in a Healthy Diet ? (La grande surprise : pourquoi le beurre, la viande et le fromage font-ils partie d’une alimentation saine ?)

Dans son livre, Teicholz démystifie la croyance que les graisses saturées et le cholestérol font grossir et provoquer des maladies, mais elle révèle aussi les dangers des graisses transformées. Nina Teicholz s’est penchée également sur la politique de la science nutritionnelle, révélant comment l’industrie alimentaire a manipulé le débat scientifique et établit un fondement largement faux.

Abattre le mythe faible en gras

Teicholz met en lumière le fait que les graisses saturées constituent un aliment sain depuis des milliers d’années, mais l’engouement pour les matières grasses a entraîné une consommation excessive de sucre qui a augmenté l’inflammation et les maladies.

En 2017, l’American Heart Association (AHA) a envoyé un avis aux cardiologues du monde entier, conseillant de remplacer le beurre et l’huile de noix de coco par de la margarine et des huiles végétales pour protéger contre les maladies cardiaques. Pourtant, selon les données historiques, cette stratégie n’est pas efficace, car parallèlement aux régimes pauvres en graisses devenant la norme actuellement, les taux des maladies cardiaques continuent à grimper en flèche.

D’après une étude effectuée par l’Université norvégienne des sciences et de la technologie en 2012, les chercheurs ont examiné les habitudes de vie de plus de 52 000 adultes âgés de 20 à 74 ans. Les résultats ont montré que les femmes présentant un taux de cholestérol élevé (supérieur à 270 mg/dl) présentaient un risque de mortalité inférieur de 28% à celui des femmes présentant un faible taux de cholestérol (moins de 183 mg/dl).  

En 2014, une méta-analyse publiée en 2014 dans Annals of Internal Medicine, exploitant des données de près de 80 études et plus d’un demi-million de personnes, a révélé que ceux qui consomment de plus grandes quantités de graisses saturées n’ont pas plus de maladies cardiaques que ceux qui en consomment moins. Les chercheurs n’ont pas non plus trouvé moins de maladies cardiaques chez ceux qui mangeaient de plus grandes quantités de graisses insaturées, comme l’huile d’olive et l’huile de maïs.

Depuis une étude publiée dans le British Journal of Nutrition en 2012, les résultats ont montré également que les Européens qui consomment le moins de graisses saturées sont les plus exposés aux maladies cardiaques, alors que ceux qui en consomment le plus ont les taux les plus faibles de maladies cardiaques.

Votre corps a besoin de graisse saturée et de cholestérol

Le cholestérol n’est pas seulement bénéfique pour le corps humain, il est absolument indispensable pour un fonctionnement optimal. Il est nécessaire à la construction des membranes cellulaires et aide à réguler les voies protéiques nécessaires à la signalisation cellulaire. Une quantité insuffisante de cholestérol peut avoir un impact négatif sur la santé cérébrale et les niveaux d’hormones, et augmenter également le risque des maladies cardiaques.

Le corps humain a également besoin de graisses saturées pour fonctionner correctement. De nombreux experts pensent que l’humain a évolué en tant que chasseur-cueilleur et a consommé une grande variété de produits d’origine animale depuis son existence sur terre. Donc l’affirmation que les graisses saturées sont soudainement nuisibles n’a aucun sens.