Un nutritionniste met en garde contre ces 3 célébres régimes dangereux pour perdre du poids
De nombreux régimes suscitent l’engouement général grâce à leurs promesses alléchantes. Entre témoignages “miracles” qui envahissent nos écrans pendant les pauses publicitaires et comptes rendus minceur que l’on retrouve sur le web, la confusion prend place assez rapidement pour nous faire miroiter des résultats aussi attractifs que dangereux. La nutritionniste Hélène Tinevez fait le point dans un article de Marie Claire et revient sur les régimes les plus nuisibles à notre santé.
Régime ver solitaire, HCG, cendrillon, boule de coton, cigarette…à croire que les solutions minceur actuelles sont l’Hydre des temps modernes. Se multipliant à souhait, des dizaines disparaissent chaque jour pour laisser place à des alternatives encore plus dangereuses, nourrissant les espoirs de milliers de personnes obnubilées par leur envie de perdre du poids.
Minceur : la dictature des régimes
Revendiqués par leurs créateurs et mis en avant par leurs adeptes, certains régimes dangereux prônent des idées fallacieuses pour accroître la communauté de leurs suiveurs. Il y a quelques années, l’Inserm tirait déjà la sonnette d’alarme dans une étude à grande échelle portant sur le culte de la minceur. Le directeur de l’unité Nutrition de l’Institut, Michel Hercberg a confié ses inquiétudes au Parisien quant aux résultats de la recherche. Selon l’expert, 60% de femmes ne souffrant ni de surpoids ni d’obésité souhaiteraient maigrir, un phénomène qui n’épargne pas non plus les hommes et qui commencerait dès l’adolescence. Alimenté par le diktat des silhouettes filiformes, il présenterait de nombreux risques pour la santé, notamment en exposant son corps à des carences en nutriments essentiels et à des troubles cardiovasculaires.
Michel Desmurget, chercheur spécialisé en neurosciences cognitives à l’INSERM, fait le bilan des conséquences de régimes déséquilibrés avec nos confrères de France Inter:
- Le cerveau enclenche le mode “économie” : Le cerveau conditionne le corps à dépenser moins d’énergie pour effectuer les mêmes tâches qui lui sont essentielles. Résultat : on mange moins mais on ne maigrit pas forcément.
- Le corps subit un déséquilibre hormonal: La leptine, connue sous le nom d’hormone de la satiété, est perturbée. Son taux diminue suite à un régime et entraîne donc une sensation de faim continue.
- Le système perceptif et la volonté se modifient vis-à-vis de l’alimentation : Le corps devient victime de ses pulsions et a de plus en plus de mal à prendre les bonnes décisions en présence d’aliments caloriques.
Les conséquences psychologiques ne sont pas en reste. Un rapport de l’Anses aurait également identifié des risques de mauvaise estime de soi et de dépression face au sentiment d’échec répétitif des régimes infructueux.
Au vu des répercussions de certains régimes sur la santé du corps et de l’esprit, il est essentiel de s’informer et de faire le point sur les plus dangereux d’entre eux. C’est la démarche du magazine Marie Claire qui fait appel à la nutritionniste Hélène Tinevez pour lever le voile sur des régimes minceur aux conséquences ravageuses :
Les régimes monomaniaques
Axés sur la consommation d’un seul et unique aliment, les régimes monomaniaques se déclinent sous plusieurs formes. Régime ananas, pomme ou encore soupe au chou, ils promettent une fonte de graisses considérable…au détriment de notre santé. Bien qu’ils autorisent une consommation à volonté de l’aliment recommandé, ils entraînent surtout un déséquilibre profond, une perte de la masse musculaire et des carences dangereuses pour l’organisme. Selon la nutritionniste, le sentiment d’échec découlant de ces programmes qui se revendiquent “faciles” peut gravement porter atteinte à l’image de soi.
Régime hydrique
Le régime hydrique prône la consommation de liquides uniquement. Extrêmement faible en nutriments, il repose essentiellement sur une consommation d’eau, de bouillons ou de tisanes destinés à hydrater le corps pour favoriser l’élimination des toxines. Seul hic : cela entraîne une fonte musculaire conséquente qui n’épargne pas le muscle cardiaque.
En outre, l’organisme se trouve dans l’obligation de puiser dans ses réserves de protéines pour subvenir à ses besoins en énergie et voit sa fonction rénale augmenter de manière exponentielle, celle-ci étant indispensable pour éliminer tous les déchets azotés liés à la décomposition des protéines musculaires.
Régimes “low-carb”, hypocaloriques
Riches en protéines et en lipides, les régimes “low carb” sont très populaires pour perdre du poids. Néanmoins, l’absence de glucides au quotidien les pousse immanquablement à intégrer la famille des régimes restrictifs. Si des résultats satisfaisants peuvent apparaître assez rapidement, il en va de même pour les conséquences dangereuses qu’ils peuvent entraîner. Hélène Tinevez mentionne notamment une élévation du taux de cholestérol LDL et un transit ralenti, des inquiétudes partagées par la nutritionniste Marie Tandonnet qui met également l’accent sur les risques d’apparition de maladies cardiovasculaires et de céphalées persistantes alliées au manque d’énergie et à la fatigue.