Une équipe de chercheurs pourraient avoir découvert un médicament révolutionnaire capable de guérir le diabète
Les aliments contiennent des lipides, des protéines et des glucides. Lorsqu’on se nourrit, le taux de sucre augmente et les glucides sont alors transformés en glucose. C’est là que les cellules bêta du pancréas jouent leur rôle, en sécrétant de l’insuline qui permet au glucose de pénétrer dans les cellules du corps, notamment dans le foie où il va être transformé et stocké.
Les personnes atteintes de diabète souffrent d’une déficience de la cellule bêta dans le pancréas, et ne peuvent donc pas traiter le glucose correctement.
Des chercheurs ont récemment découvert un cocktail de médicaments favorisant la multiplication des cellules productrices d’insuline rapporte nos confrères du Dailymail. Cette découverte révolutionnaire permettrait de guérir le diabète. Le médicament est encore en phase expérimental et les tests n’en sont qu’à leurs débuts. Néanmoins, les chercheurs pensent que son effet sur les cellules bêta pourrait changer la donne pour le traitement du diabète de type 1 et de type 2.
Qu’est-ce que le diabète ?
Selon les prévisions, en 2025, 300 millions de personnes seront atteintes de diabète à travers le monde. Le diabète est une maladie chronique qui persiste à vie et sans prise en charge adéquate, il peut entraîner de graves complications pour la santé : lésions rénales, lésions oculaires, maladies cardiaques, accidents vasculaires cérébraux et dans certains cas une perte de vision.
Le diabète survient lorsqu’il y a peu de cellules bêta dans le pancréas pour produire de l’insuline ou lorsque celles-ci produisent très peu d’insuline, cette dernière étant nécessaire pour réguler la glycémie en permettant au glucose d’entrer dans les cellules du corps.
On distingue principalement deux types de diabète :
· Le diabète de type 2 : Ce type de diabète touche 92% des diabétiques et apparait chez les adultes de plus de 40 ans. Néanmoins, à cause du surpoids, de l’obésité et du manque d’activité physique, des premiers cas d’adolescents et de jeunes adultes touchés apparaissent en France. Dans le diabète de type 2, le processus n’est pas le même que celui du type 1. En effet, des scientifiques ont récemment découvert qu’un nombre insuffisant de cellules bêta fonctionnelles, pouvait contribuer au développement de ce type de diabète.
Selon le Docteur Andrew Stewart, directeur de l’institut du diabète, de l’obésité et du métabolisme du Mont Sinai (Etats-Unis), aucun médicament antidiabétique disponible ne permet de régénérer les cellules bêta chez les patients atteints de la maladie.
Un cocktail de médicaments prometteur et révolutionnaire
En 2015, le Docteur Stewart et son équipe ont publié une étude révélant qu’un médicament appelé Harmine, permettait de produire de nouvelles cellules bêta humaines adultes mais à taux relativement faible.
Une seconde étude publiée en 2017 a révélé des anomalies génétiques dans l’insulinome, une tumeur du pancréas dérivée de cellules bêta et sécrétant de l’insuline. Cette dernière contenant une « recette génétique » expliquant comment régénérer les cellules bêta.
Dans une récente étude publiée dans le journal cell metabolism, l’équipe a réussi à identifier une deuxième classe de médicaments permettant de provoquer la réplication rapide des cellules bêta humaines, lorsque ceux-ci étaient administrés avec le médicament « Harmine ». En effet, sans intervention médicamenteuse, les cellules bêta se répliquent à un taux moyen de 0.2% par jour et en administrant l’Harmine, ce taux passe à 2% par jour. Mais lorsque l’Harmine est administré en association avec ce nouveau médicament, ce taux augmente de 5 à 8% par jour.
Le Docteur Stewart a annoncé : « Nous sommes très heureux de cette découverte car, pour la première fois, nous sommes en mesure de connaître un taux de réplication des cellules bêta humaines suffisant pour reconstituer leur masse chez l’homme. Le prochain grand obstacle consiste à trouver le moyen de les administrer directement au pancréas ».
Néanmoins, selon le Docteur Stewart, cette combinaison de médicaments aurait des conséquences néfastes sur d’autres organes, bien qu’il n’ait pas précisé quels étaient exactement ses effets. Il a déclaré: « Nous devons maintenant développer des méthodes pour administrer ces médicaments spécifiquement aux cellules bêta chez l’homme (…) Nous avons les colis à livrer, mais nous avons besoin d’un système de messagerie pour les transmettre à l’adresse exacte de la cellule bêta. »