Une femme s’est faite amputer le pouce après avoir développé une rare forme de cancer car elle se rongeait les ongles

Publié le 19 octobre 2018

L'onychophagie, ou le fait de ronger les ongles, est une mauvaise habitude que l’on prend souvent dans l’enfance ou à l’adolescence. Si près d’un français sur trois est concerné, c’est souvent dans les situations de stress et d’anxiété que l’on développe ce comportement obsessionnel que certains qualifient même d’addiction. Une addiction qui a coûté cher à Courtney Whithorn, qui a dû se faire amputer le pouce parce qu’elle se rongeait les ongles.

L’infortune de Courtney Whithorn

Courtney Whithorn est une jeune femme de la ville de Gold Coast, en Australie. Plus jeune, Courtney fut harcelée par ses camarades et a pris la fâcheuse habitude, lorsqu’elle est angoissée, de se ronger les ongles. Cette habitude s’est transformée en obsession, si bien qu’à 16 ans, elle parvint à s’arracher tout à fait l’ongle du pouce.

Avec le temps, il prit une teinte noirâtre et la jeune femme était bien trop embarrassée pour le montrer à ses proches. Elle tenta de le cacher mais après s’être affiné et être devenu de plus en plus noir, son ongle devint comme infecté par une étrange affection. Il se dégrada, jusqu’à former des croûtes et devenir sanglant.

Lorsqu’enfin la jeune femme se décida à consulter un médecin, on lui retira l’ongle ainsi que sa base et prescrivit une biopsie dont les résultats furent accablants.

Pour les spécialistes, son ongle était irrécupérable. Elle avait développé une forme rare de cancer de la peau, un mélanome acro-lentigineux, et pour éviter que les cellules ne se propagent, il fallut lui amputer le doigt.

Les conséquences qu’entraîne le fait de se ronger les ongles

Se ronger les ongles n’est pas sans risque et peut parfois virer au drame. Si, pour la majorité des personnes, cela ne va pas jusqu’à l’amputation d’un doigt, les conséquences de cette pratique sont tout de même non négligeables.

En plus de l’aspect inesthétique des ongles rongés, voici ce que cette mauvaise habitude peut entraîner.

∙ La peau autour des ongles peut être endommagée, ce qui peut entraîner des infections localisées ou l’apparition de verrues.

∙ En rongeant vos ongles, vous augmentez votre risque de tomber malade et d’avoir des infections causées par la transmission des germes de vos mains vers votre bouche.

∙ Vous risquez d’abîmer vos dents. Vous ronger les ongles peut les faire changer de position, les user et les affaiblir.

∙ Il a été démontré que les personnes pour qui le fait de se ronger les ongles était maladif avaient une moindre qualité de vie que les autres. Ces personnes ont par exemple une plus grande propension à se sentir déprimées et isolées.

∙ Il est probable que vous ayez mauvaise haleine. Il a été démontré que les personnes qui se rongeaient les ongles régulièrement étaient plus susceptibles  d’avoir une mauvaise haleine, et cela encore une fois en raison des germes transmis des mains à la bouche.

Comment cesser de se ronger les ongles ?

Voici quelques exemples de moyens qui pourraient vous permettre d’arrêter de vous ronger les ongles et de retrouver une meilleure qualité de vie.

∙ Tenez un journal. Identifiez les éléments déclencheurs qui vous poussent à vous ronger les ongles et notez-les-y. Vous aurez les idées claires quant à votre trouble et serez plus en mesure d’agir en conséquence.

∙ Empêchez-vous physiquement de vous ronger les ongles en gardant vos ongles bien coupés, vernis, ou en les enveloppant de pansements. Badigeonnez-les d’une substance au goût désagréable ou amer tels qu’un vernis spécial ou de l’ail ou encore de pamplemousse ou tout autre goût que vous n’appréciez pas.

∙ Chez les principaux concernés, le fait de se ronger les ongles procure instantanément une sensation d’apaisement du stress. Tâchez de comprendre d’où viennent ce stress et cette anxiété pour mieux en éliminer les sources.

∙ Gardez les mains occupées. Ecrivez, pratiquez une activité physique, faites la cuisine ou feuilletez un magazine.

∙ Dormez suffisamment, reposez-vous et pratiquez les techniques de gestion du stress, de méditation et de relaxation.