Une nouvelle maladie vient de faire son apparition à cause de la cigarette électronique

Publié le 28 août 2018

Il y a quelques années déjà, un nouveau produit a littéralement envahi les marchés et s’est imposé comme étant une alternative efficace à la cigarette conventionnelle. Il s’agit bel et bien de la cigarette électronique dont les adeptes sont de plus en plus nombreux au fil du temps, à tort ou à raison, seuls les chercheurs sont désormais capables de nous donner la réponse et ils parlent d’une maladie dont elle serait la cause.

Le « vapotage » est devenu à la fois une façon de contourner les inconvénients de la cigarette et un réel effet de mode qui gagne de plus en plus de disciples, ce qui explique l’apparition d’une multitude de boutiques un peu partout sur le territoire français, sans parler du fait que le nombre de vapoteurs français est aujourd’hui au-delà de 4 millions selon les dernières estimations de l’Institut national de prévention et de l’éducation pour la santé (Inpes).

Ces substances qui sont loin d’être inoffensives

Le diacétyle

Une étude réalisée par l’université d’Harvard a permis aux chercheurs d’analyser les liquides contenus dans 51 cigarettes électroniques différentes, ils en ont déduit que 76% d’entre elles comportaient du diacétyle. Une exposition ou une inhalation prolongée au diacétyle sont connues pour être à l’origine de la bronchiolite oblitérante, aussi communément connue sous le nom évocateur de « la maladie du vendeur de pop-corn ». Cette appellation est due au fait que cette substance chimique a été mise en cause dans l’apparition de cette maladie chez plusieurs employés dans le domaine de la fabrication de sachets de pop-corn, étant donné qu’ils inhalaient ce composant pendant de longues heures, tous les jours. Parmi les symptômes les plus courants de cette maladie, on peut citer : la toux, la fièvre, les sueurs nocturnes, l’essoufflement sans aucun effort physique ainsi que la perte de poids subite et inexpliquée.

Utilisé dans de nombreux e-liquides, cet arôme est toutefois soumis à une norme non-contraignante dans l’Hexagone. Celle-ci proscrit son usage dans la fabrication des liquides pour cigarette électronique, écrit le site Pourquoi docteur. Si la majorité des fabricants Français s’interdisent de l’utiliser, elle peut être présente dans certains liquides achetés sur internet.

Le propylène glycol

Il s’agit là d’une sorte d’huile minérale très fréquemment utilisée dans le domaine des cosmétiques. Mais bien que cette substance soit généralement jugée peu toxique, il n’en demeure pas moins qu’une forte et longue exposition à cette dernière est tout à fait capable de provoquer des irritations de la peau ainsi que des muqueuses.

Des cas d’intoxication ont déjà été recensés

En Novembre 2015, dans le Vaucluse, 13 enfants âgés entre 6 et 8 ans ont été victimes d’une grave intoxication après avoir inhalé et probablement bu du liquide pour cigarette électronique, l’incident a d’ailleurs eu lieu dans une école primaire de la ville de Cavaillon.

Un accident quelque peu similaire mais davantage dramatique a eu lieu en Israël en l’année 2013, lorsqu’un enfant âgé seulement de deux ans a bu la recharge de liquide d’une cigarette électronique. Mais les dégâts de ces substances toxiques ne se sont pas arrêtés là puisqu’en 2014, plus de 1400 cas d’empoisonnement ont pu être déclarés aux Etats-Unis suite à l’ingestion du même liquide.

Ceci est principalement dû à la présence de la nicotine, qui en prime d’être tout à fait addictive, est hautement toxique. D’après l’ANSM, il suffit d’ingérer 40mg ou d’avoir un contact cutané avec pour que le résultat soit fatal pour un adulte. Il faut cependant savoir que le parlement européen a émis une décision limitant la concentration de nicotine dans les recharges de cigarette électronique à 20mg/ml.

Certains émettent toujours des doutes au sujet du danger que cette e-cigarette représente

Une étude publiée dans la revue Nicotine and Tobacco Research a démontré que la nicotine liquide contenue dans ces cigarettes électroniques est la forme de nicotine provocant le plus de dépendance, dépassant ainsi les cigarettes ordinaires.

Une autre recherche menée par un organisme affilié aux autorités sanitaires de Grande-Bretagne aurait cependant prouvé que cette nouvelle forme de cigarette est 95% moins dangereuse que le tabac, mais en l’absence de confirmation scientifique ou de suivi, difficile d’étayer une telle affirmation, ce qui la laisse jusqu’à présent à l’état de simple théorie.