Voici la différence entre une crise cardiaque, un arrêt cardiaque et un accident vasculaire cérébral
Les maladies cardio-vasculaires peuvent engendrer des risques de séquelles graves et même provoquer la mort. C’est pour cette raison qu’il est important de faire la différence entre chacune de ces pathologies qui sont une cause de mortalité telles que la crise cardiaque, l’arrêt cardiaque et l’accident vasculaire cérébral (AVC).
Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité au monde. Les patients victimes de ces pathologies peuvent recevoir des signes d’ alerte subtils qui peuvent nécessiter une admission aux urgences. Il est important de faire la différence entre la crise cardiaque, l’arrêt cardiaque et l’accident vasculaire cérébral.
Qu’est-ce qu’un arrêt cardiaque ?
Interrogée par le Journal des Femmes, le docteur Claire Lewandowski définit cette pathologie qui peut provoquer un décès. Cette dernière est également appelée arrêt cardio-respiratoire ou arrêt cardio-ventilatoire et survient suite à de nombreux éléments. Parmi eux, un infarctus du myocarde, une asphyxie, un traumatisme, une électrocution, une hypothermie ou encore une noyade. Avant l’arrêt du fonctionnement du cœur, des mécanismes physiologiques tels qu’un ralentissement et une irrégularité des mouvements respiratoires ou une désynchronisation des battements de cet organe vital. Lorsque c’est le cas, ce dernier ne peut plus alimenter en sang ce qui constitue le corps. A l’apparition de ces symptômes, il est indispensable de contacter les secours pour une prise en charge immédiate. Prévenir les pathologies cardiovasculaires nécessite d’être alerte face aux 10 signaux que nous envoie notre corps.
Comment reconnaître les signes avant-coureurs d’un arrêt cardiaque ?
Avant que les symptômes d’un arrêt cardiaque ne nécessitent une urgence, il existe des symptômes plus subtils qu’il est indispensable d’identifier. Ces signes à déceler sont un essoufflement pendant l’effort, des pertes de connaissance et une douleur dans la poitrine. Il est important d’être prudent face à cette dernière car elles sont diffuses et peuvent se manifester derrière le sternum, les mâchoires, l’épaule, le dos ou le bras. Les difficultés à respirer surviennent fréquemment plusieurs jours avant l’arrêt cardiaque.
Quelle est la différence entre un arrêt cardiaque et une crise cardiaque ?
Validée par le professeur de cardiologie à l’Institut de Cardiologie de la Pitié-Salpêtrière Gérard Helft, la différence entre la crise cardiaque et l’arrêt cardiaque est souvent méconnue. Savoir distinguer ces causes de mortalité est nécessaire pour réagir et les prévenir en amont. La crise cardiaque également appelée infarctus du myocarde résulte de l’obstruction d’une artère coronaire. Le spécialiste décrit les symptômes comme “une douleur oppressive décrite comme une barre sur la poitrine”. Quant à l’arrêt cardiaque, il s’agit de l’arrêt du fonctionnement du cœur qui ne peut plus envoyer le sang vers les organes à l’inverse de la crise cardiaque. Dans ce cas, l’artère obstruée n’envoie plus de sang vers le myocarde et peut causer l’arrêt de son fonctionnement. Si certaines habitudes nocives peuvent entraîner l’arrêt cardiaque, il peut survenir chez des personnes sportives et en bonne santé.
Qu’est-ce qu’un accident vasculaire cérébral ?
Expliqué par le cardiologue Dominic Larose, l’accident vasculaire cérébral (AVC) est causé par une défaillance de la circulation sanguine qui impacte une partie du cerveau. Il peut être provoqué par l’obstruction ou la rupture d’un vaisseau sanguin. Résultat : cette pathologie provoque la mort des cellules nerveuses, sans oxygène et éléments nutritifs nécessaires à leurs fonctionnements. Si pour la majorité des personnes atteintes d’accident vasculaire cérébral, les symptômes sont absents, il existe des indices à déceler avant l’arrivée de ce dernier. L’athérosclérose causée par l’apparition de lipides sur les vaisseaux sanguins est ce qui entraîne majoritairement l’AVC. Cette affection peut être à l’origine d’une pression sur la paroi de ces voies et conduire à leur rupture. L’accident vasculaire cérébral peut également être la conséquence d’un anévrisme, caractérisé par le gonflement d’une partie de l’artère dont la paroi est fragilisée.
Quels sont les types d’accident vasculaire cérébral ?
Il existe 3 types d’accidents vasculaires cérébraux et les deux plus fréquents sont causés par l’obstruction d’une artère cérébrale. Ces derniers représentent plus de 8 AVC sur 10. Celui qui concerne jusqu’à la moitié des cas est appelé la thrombose cérébrale qui est caractérisé par la formation d’un caillot sanguin sur une artère cérébrale déjà fragilisée par une athérosclérose. Le type d’AVC qui représente environ 30% des cas s’appelle l’embolie cérébrale et est également caractérisé par l’obstruction d’une artère cérébrale par un caillot sanguin qui s’est constituée dans une autre partie du corps qui a circulé par le biais de la circulation sanguine. Il peut provenir du cœur ou d’une artère présente dans le cou. La troisième forme d’accident vasculaire cérébral est la plus sévère et concerne 2 cas sur 10. La cause la plus fréquente est une hypertension chronique qui peut conduire à la rupture d’une artère cérébrale où peut se situer un anévrisme. L’hémorragie causée par cette pathologie cardiovasculaire peut provoquer une hémorragie qui peut détruire d’autres cellules en raison de la pression exercée sur les tissus. Parfois, l’accident vasculaire cérébral est un accident ischémique transitoire ou mini-AVC qui est caractérisé par l’obstruction de l’artère cérébrale temporaire qui peut disparaître naturellement. S’il s’agit d’un accident sans séquelles, il est important de réagir face à ce dernier. Et pour cause, il peut être un signal d’accident vasculaire cérébral. L’accident ischémique transitoire est caractérisé par les mêmes symptômes qu’un AVC qui doit être traité de façon urgente par un médecin.
AVC : Qui sont les personnes à risque ?
Données par le professeur Amarenco, neurologue, les causes de l’accident vasculaire cérébral sont au nombre de 150 mais correspondent le plus généralement à quatre origines. Parmi elles, l’athérosclérose, la formation de plaques de lipides dans une artère ou les embolies d’origines cardiaques telles que la fibrillation auriculaire ou la maladie des valves cardiaques. La pathologie des petites artères hypertensives et les anomalies sanguines peuvent causer la formation de caillots sanguins qui provoquent potentiellement l’AVC.