Wifi et téléphones mobiles: présentent-ils un danger pour la santé?

Publié le 19 juin 2018

Correctif: à la suite d’un article évoquant les potentiels risques du wifi sur la santé, BlogSantePlus publie un correctif, grâce aux vérifications faites par les Décodeurs du Monde. L’information qui a été relayée par de nombreux médias dont BlogSantePlus , évoquait un risque potentiel des radiofréquences du Wifi sur la santé, mais ce risque n’a pas été prouvé scientifiquement à aujourd’hui. BlogSantePlus explique pourquoi l’information est à nuancer.

De nos jours, le Wi-Fi est partout : à la maison, dans les gares de train, les cafés, les espaces publics, et même dans les hôpitaux. Son utilisation ne cesse de croître, en même temps que notre exposition aux radiofréquences.  À l’ère du numérique et des nouvelles technologies, les enfants comme les adultes sont tous connectés au Wi-Fi, à tel point qu’internet est devenu omniprésent dans notre quotidien. Suite à l’exposition grandissante et prolongée aux ondes électromagnétiques au cours de ces trois dernières décennies, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur les possibles méfaits des radiofréquences sur la santé. Mais qu’en est-il réellement?

L’utilisation massive des équipements sans fils ces 30 dernières années, couplées aux nombreuses études scientifiques menées sur l’impact des ondes électromagnétiques sur la santé, ont beaucoup nourri la méfiance des utilisateurs qui s’interrogent sur les effets des radiofréquences sur la santé.  Depuis 2003, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (Anses) s’est penchée sur le sujet pour répondre aux inquiétudes de la société civile. Dédiant un groupe de travail propre au sujet depuis 2011, l’agence a publié de nombreux rapports appelant à la prudence à limiter l’usage des téléphones mobiles, notamment pour les utilisateurs intensifs, mais n’a néanmoins établi aucun lien de cause à effet entre radiofréquences et risques sanitaires.
Interrogé par Forbes, le Docteur Gary Larson  Directeur du Centre de radiation Procure Proton Therapy Center au New Jersey, confirme ces conclusions, en affirmant que le wifi, comme le téléphone portable, émettent des ondes qui opèrent dans un champ électromagnétique situé entre 2 et 5 GHz, un spectre assez faible qui ne présente selon lui aucun risque pour la santé. Il déclare même qu’il n’y a aucun risque de développer une tumeur au cerveau, comme certaines études avaient pu le déclarer, sur la base statistique qu’aucune corrélation n’a été établie entre les cas atteints d’une tumeur du cerveau et la période allant des débuts des téléphones mobiles à aujourd’hui, selon les chiffres du NTP, le Programme National de Toxicologie aux États-Unis.
Une des plus grandes études sur le sujet menées aux États-Unis entre 2006 et 2016, consacrant 25 millions de dollars, a soumis des rats et souris à des champs électromagnétiques similaires à ceux émis par les téléphones portables pendant une longue période. L’étude a observé une augmentation du risque de tumeurs du cerveau sur les rats mâles uniquement, et conclut finalement que le niveau de preuve avec le risque de cancer est limité, notamment en raison du fait que l’exposition des rats et souris aux radiations était intense et prolongée, et que le lien de cause à effet n’étant pas assez crédible pour éliminer le facteur de hasard, de biais ou de confusion. Le NTP n’a finalement pas prouvé un risque sanitaire avéré des radiofréquences sur l’homme. Aucune étude scientifique n’a donc établi de lien entre risque sanitaire et ondes électromagnétiques.
Pour l’heure, et dans l’attente d’autres études à venir sur le sujet, le principe de précaution est de mise, comme l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire qui recommande de limiter l’utilisation prolongée des téléphones pour les enfants et les utilisateurs intensifs, de préférer les kits mains libres ou casques filaires autant que possible, et d’éloigner tout équipement à émission dans la nuit pour un sommeil déconnecté!
Pour plus d’informations, veuillez consulter les recommandations formulées par l’Anses ici.