40 astuces naturelles de jardinier pour prendre soin de votre jardin
Compostage, désherbant naturel, paillis organique, biodiversité, engrais verts... ces techniques de jardinier proposé par Henry Lavenduc, jardinier dans la Drôme. Voici quelques astuces de jardinage à essayer sans tarder.
1 – Double taille pour la lavande
Il existe toutes sortes de théories quant à l’entretien des plants de lavandes. L’idéal est de les tailler deux fois. Une fois après la première floraison, à la fin de l’été : n’ayez pas peur de couper beaucoup, mais laissez toujours quelques feuilles, pour éviter que la plante fasse du bois. La deuxième taille s’effectue en avril, quand les premières pousses sont déjà bien formées. Coupez alors quelques centimètres. La floraison n’en sera que plus luxuriante.
2- Ressuscitée !
Si vous pensez que votre plant de lavande est à l’article de la mort, vous pouvez encore tenter de la ranimer. Taillez-le vigoureusement en mars ou avril, jusqu’au bois. Avec un peu de chance, votre lavande aura déjà retrouvé des couleurs en été. Il faudra toutefois attendre un an pour la voir refleurir.
3- Des couleurs à l’ombre
Pour colorer les zones d’ombre sous les arbres et arbustes, plantez des espèces qui résistent à la sécheresse, à l’ombre et à la pauvreté du sol. Exemples : primevères, cyclamens, Arum italicum et Cardamines.
4- L’effet papillon
Il est facile d’attirer des papillons dans son jardin, à condition d’y installer les plantes adéquates – ficoïdes, asclépiade, verge d’or. Mais vous pouvez aussi privilégier des plantes qui favorisent leur développement. Certains papillons installent leur chrysalide dans les tiges d’orties. Prenez donc soin d’en avoir quelques-unes dans votre jardin. Plantez-les dans un pot en plastique dont vous aurez retiré le fond, afin d’éviter leur prolifération. L’astuce du pot percé peut aussi être utilisée pour d’autres plantes qui ont tendance à être envahissantes, comme la menthe.
5- Floraison prolongée
Avant le jour le plus long (21 juin), vous pouvez retailler vos vivaces à floraison tardive d’1/3 ou ¼ de leur hauteur. Raccourcies apparaîtront de nouvelles pousses qui fleuriront plus tard que la normale. Ainsi, votre parterre restera fleuri plus longtemps.
6- Divisez les vivaces
A partir d’avril, les vivaces deviennent généralement assez grandes pour être redivisées. Retirez les plants du sol avec une bêche et partagez-les avec un couteau ou avec les mains. Replantez les nouvelles boutures, puis donnez-leur de l’eau et un peu d’engrais organique. Vous obtiendrez ainsi, cette année encore, de nouveaux plants robustes. Quand les vivaces prennent de l’âge, il est parfois conseillé d’en jeter les parties les plus vieilles et de ne replanter que les jeunes pousses. C’est leur meilleure cure de jouvence.
7- Invitez un solitaire
Le hérisson est le mangeur de limaces par excellence. Il trouvera facilement le chemin de votre jardin ou vous vous assurez qu’il peut passer sous la clôture et trouver un abri correct. Une petite assiette de croquettes (ou pâtée) pour chat et quelques madeleines l’attireront aussi. N’oubliez pas l’eau (jamais de lait !) en y installant une pierre au centre pour éviter le basculement du récipient.
8- Faire pousser une prairie fleurie
Un carré de prairie fleurie s’avère bien plus riche en biodiversité que votre gazon tondu ras. De nombreux insectes viennent butiner ces fleurs proches de celles qui poussent dans la nature. Commencez par convertir un morceau de votre pelouse : 1 à 2 mètres carrés suffisent pour augmenter rapidement la biodiversité de son jardin. Pour cela, pensez à semer en avril.
9- Limaces attack
Dès le printemps, les limaces envahissent les jardins, dévorant vos plantes préférées. Pour venir à bout de ces indésirables, il existe aujourd’hui des granulés bio (ex. Escar-Go chez Ecoflora) à éparpiller autour des plantes dont les limaces raffolent, mais qui les dessèchent, tout en étant sans danger pour les humains et les animaux domestiques.
Si vous êtes adepte des recettes de grand-mère, vous pouvez tenter celles-ci : répandez du café moulu (non décaféiné !) sur les feuilles des espèces convoitées : les limaces l’avaleront en même temps que la plante et ne résisteront pas à la caféine… Versez de la bière brune dans un récipient (bouteille en plastique, boite de conserve vide) et placez celui-ci près des plantes à protéger, en biais dans la terre. Les limaces, qui en raffolent, viendront s’y noyer. Les escargots et surtout les limaces ne viendront plus manger vos feuilles grâce aux coquilles d’œuf, une barrière naturelle.
10- Faites les mûres !
Cueillir soi-même de délicieuses mûres sous le soleil estival, c’est possible ! Mais il faut rester attentif, car les mûriers ont tendance à pulluler. Placez un tuteur pour soutenir les plants et partez du principe que plus vous taillerez, plus vous récolterez de fruits.
11- Semis d’un jour, fleurs toujours
En avril, le temps se réchauffe doucement et il devient possible de semer en pleine terre. Le Pavot de Californie Eschscholzia donne de très bons résultats. Ratissez bien le sol, creusez une rigole et remplissez-la de terreau. Répandez-y les graines et couvrez-les d’une très fine couche de sable (les graines ne peuvent pas se trouver à une profondeur supérieure à leur propre épaisseur). Tassez légèrement et arrosez avec un jet délicat. Lorsque les plantes sortent de terre, vous pouvez encore les élaguer ou les déplacer. Elles fleuriront abondamment tout l’été et se ressèmeront d’elles-mêmes. Déconseillées à ceux qui veulent tout maîtriser dans leur jardin !
12- Mort ou vif ?
Au moment de la taille, comment savoir si une branche est morte ou non ? Coupez-en un bout ; si du vert apparaît, c’est qu’elle n’est pas encore morte et qu’il y a de l’espoir qu’elle reprenne.
Cependant, si le bois est brun, sec et cassant, vous pouvez le tailler sans hésiter. Le bois mort est inesthétique et la pourriture peut s’y loger facilement, ce qui risque, à terme, de contaminer les branches saines.
13- Dopage naturel
Eliminez autant que possible les fleurs fanées. Chez la plupart des vivaces, vous stimulerez ainsi la venue de nouveaux boutons floraux. De même, lorsque vous cueillez les fleurs de vivaces à la production abondante pour en faire des bouquets, vous stimulerez leur floraison…
14- Le cap des 5 ans
Après 5 ans, les herbes aromatiques perdent de leur saveur et de leur parfum. Déterrez donc la plante et n’en conservez que les parties extérieures pour faire de nouvelles boutures. Celles-ci se sont en effet développées en dernier lieu et sont donc plus jeunes. Binez la terre et placez les plants rajeunis à un nouvel endroit. La réussite est assurée dans la plupart des cas.
15- Planter son nom
Si vous avez un potager et des enfants en bas âge, faites-leur écrire leur nom dans la terre. Sur cette trace, semez du cresson ou tout autre plante à petites feuilles. Lorsque celles-ci sortiront, le nom de votre rejeton apparaîtra, tout de vert vêtu.
16- Sus aux mauvaises herbes !
En mai, toute la végétation connaît une croissance explosive, y compris les mauvaises herbes. Pour éviter cela, couvrez au maximum le sol. Pratiquez la « solarisation » en couvrant la surface à désherber d’une bâche plastique noire, en été. Procédez de même avec des vieux cartons empilés. Vous pouvez densifier vos vivaces, répandre des copaux de bois ou planter des espèces couvre-sol entre les plantes et parterres (pervenches, géraniums sauvages, alchémilles). Elles ont l’avantage de pousser rapidement et sont du plus bel effet quand elles sont plantées en grandes surfaces. Plus elles s’étendront et moins vous devrez entretenir votre jardin.
17- Des herbes pas si mauvaises
N’arrachez pas les mauvaises herbes à racines résistantes (herbe-aux-goutteux, chiendent, liseron). Chaque bout de racine rebourgeonne en effet aussitôt !
Si l’herbe s’est glissée entre vos vivaces, déterrez la plante entière, retirez tout ce qui est indésirable et replantez ensuite votre vivace, après avoir recoupé l’extrémité des feuilles (pour limiter ses besoins en eau et aider à la reprise des racines) et arrosez abondamment.
Grâce à leurs puissantes racines, le pissenlit et le séneçon ameublissent la terre et l’aèrent. La pâquerette, l’érigeron, le pavot, le trèfle, le chardon, le pissenlit, l’ortie, le liseron attirent les abeilles, les papillons et bien des insectes utiles. Tout comme la menthe, un couvre-sol très efficace qui étouffe d’autres mauvaises herbes et prévient le jardinier de la présence d’eau stagnante dans la terre. Mélangées les unes aux autres, les mauvaises herbes forment un excellent compost, un engrais vert efficace et peuvent aussi servir à pailler la terre.
18- Combiner pour mieux récolter
Certaines combinaisons de légumes favorisent les bonnes récoltes : le cerfeuil chasse les pucerons de la salade ; le céleri et la camomille préviennent l’assaut de moucherons dans les poireaux ; la sauge et le thym gardent papillons et chenilles éloignées du chou ; les tagètes tiennent tous les insectes à distance, vu leur parfum désagréable.
19- Roquette forever
La roquette se récolte jusqu’en décembre. Semez les graines à 5 cm l’une de l’autre en rangées distantes de 15 cm. Récoltez la roquette à l’aide d’un petit couteau aiguisé. Coupez les feuilles à partir du pied. Elle repoussera particulièrement vite si vous la placez dans un endroit ensoleillé, fertilisé et légèrement humide.
20- Barrage d’irrigation
Les arbustes et petits arbres, qui viennent d’être plantés ont besoin, au début, de beaucoup d’eau. Construisez une petite digue autour de leur tronc, avec de la terre ou des cailloux afin que l’eau ne s’écoule pas directement.
21- Salade en pot
Vous avez peu de place, mais aimeriez quand même cultiver votre propre salade ? Pas de problème ! Achetez de jeunes plants dans une pépinière (ou semez-les-vous-mêmes) et repiquez-les dans un grand pot sur votre terrasse, votre balcon ou dans votre jardin. Attention cependant : la salade a besoin de beaucoup d’eau et d’engrais (ex. : engrais liquide pour plantes d’appartement). A partir de mi-juin environ, selon la météo, vous pourrez déjà garnir vos assiettes des premières feuilles de salade maison !
22- Abreuvoir à oiseau
Vous aimez les oiseaux ? Vous pouvez facilement les attirer à l’aide d’un abreuvoir placé dans le jardin. Ils y boiront et s’y baigneront. Veuillez à ce que bassin ne soit pas trop profond et que les bords soient légèrement inclinés. Ne le placez pas en plein soleil, ni à la portée des chats du voisinage. Changez régulièrement l’eau pour éviter la formation d’algues. A l’automne, ne coupez pas les fleurs fanées de votre jardin.
Vous attirerez peut-être d’autres espèces d’oiseaux. Chardonnerets, verdiers et mésanges aiment les graines de tournesol, le sizerin raffole des onagres. Plus le menu sera étoffé, plus la variété d’oiseaux sera grande. Et comme ils mangent aussi les insectes… Si vous avez un arbuste à baies dans votre jardin, récoltez-en les baies et faites-les sécher pour les servir aux oiseaux en hiver.
23- Planter un arbre
Pour planter un arbre, creusez un trou large, mais pas trop profond. Il doit être enfoncé fermement dans le sol, et orienté à l’ouest ou au sud-ouest. Installez ensuite l’arbre. Assurez-vous que ses racines disposent de suffisamment de place. Liez l’arbre et son tuteur en laissant un peu de jeu entre le tronc et le support. Il ne faut surtout pas que l’arbre frotte au tuteur, cela pourrait gravement l’abîmer.
Pas un chat Les chats du voisinage ont l’habitude de venir gratter dans votre potager, vos bacs à plantes, vos pots et même vos parterres ? Enterrez quelques boules de naphtalines dans la terre. Elles vont vite les calmer !
24- Pour les vacances
Si vous partez en vacances en juillet ou en août, au moment où votre jardin est à son apogée, voici quelques conseils qui vous permettront de le retrouver en bon état à votre retour. Avant de partir, tondez l’herbe et répandez la tonte dans les parterres. Ainsi, le sol se dessèchera moins vite. Donnez beaucoup d’eau à toutes vos plantations et rassemblez les plantes de balcon dans un coin d’ombre, afin de limiter l’évaporation… et de faciliter la tâche de la bonne âme qui viendra éventuellement tout arroser pendant votre absence. Eliminez aussi les fleurs fanées afin que d’autres puissent fleurir avant votre retour.
25- Une couverture pour l’hiver
A l’automne, rassemblez les feuilles mortes à l’aide d’un râteau et répandez-les dans les parterres, autour de vos vivace. Ce tapis les protégera contre les grands froids.
26- Le retour des Dahlias
Longtemps considérées comme démodées et réservées aux jardins de grands-mères, les dahlias reviennent à la mode, ce qui mérite quelques conseils de culture. A partir de la mi-avril, placez les tubercules dans des copeaux de tourbe. Dès que les premières pousses apparaissent, empotez-les. Au début mai, vous pouvez sortir vos plantes pendant la journée. A la mi-mai, repiquez-les en pleine terre. Les dahlias fleurissent d’août à octobre. Vous pouvez évidemment sauter la première étape et acheter une plante en pot dans une pépinière pour la placer en pleine terre à la mi-mai.
27- Pour une deuxième floraison
Taillez complètement les Geranium, campanules (Campanula porscharskyana) et manteaux de Notre Dame (Alchemilla mollis) après floraison, pour ne laisser que le jeune cœur de la plante. Vous jouirez ainsi d’une seconde floraison. Avec les lupins et les pieds-d ‘alouettes, coupez uniquement les fleurs fanées, puis cassez la tige afin que l’eau n’y pénètre pas (ce qui fait pourrir la plante). Les vivaces que vous aurez stimulées de cette manière auront cependant besoin de plus d’eau et d’engrais.
28- Senteur d’abyssinie
Vous aimez les odeurs puissantes qui rappellent les vacances sur le sable ? Plantez des glaïeuls d’Abyssinie (Acidanthera) ! Chaque bulbe, enterré à une profondeur de 10 cm dans un sol pas trop ferme, donnera une belle fleur blanche au cœur pourpre. Lors de la floraison, l’odeur se répandra jusqu’à deux mètres à la ronde.
En association avec, par exemple, des géraniums sauvages, le résultat sera encore bien meilleur. Plantez-les en avril-mai, après les dernières gelées. Pendant la floraison, arrosez-les une fois par semaine, et tous les 15 jours, donnez-leur de l’engrais liquide dilué. Vous allongerez ainsi considérablement la période de floraison. Plus tard, lorsque les tiges commencent à se dessécher, déterrez les bulbes et laissez-les sécher dans un endroit « doux » (ex. à la cave). Ensuite, épluchez-les, coupez les feuilles et entreposez vos bulbes dans un lieu sec et sombre jusqu’à l’année suivante.
29- Fleurs d’été résistantes
L’ail ornemental se plante en novembre. Au printemps, les feuilles sortent du sol. En mai, des boules de petites fleurs se forment au sommet des longues tiges solides. Même fané, l’ail d’ornement décore les parterres à merveille. L’idéal est de l’associer avec des plantes à fleurs de plus petite taille.
30- No mosquito !
Un bon moyen de tenir les moustiques à distance consiste à placer de la lavande autour de ou sur la terrasse, en pots ou en pleine terre. L’essence de lavande n’est d’ailleurs pas utilisée qu’en parfumerie. Elle sert aussi à la fabrication d’huile anti-moustiques.
31- Un noyer contre les mouches
Si vous êtes envahis par les mouches, plantez un noyer (Juglans regia) ! Dans le temps, il était même parfois obligatoire de planter cet arbre à proximité des tas de fumier.
32- Maladie des roses
Evacuez toujours les feuilles tombées des rosiers, car elles peuvent transmettre des maladies à la plante. Pendant l’automne et les mois d’hiver, vous ne vous en rendez pas compte, mais si, au printemps, vos rosiers tombent malades, la faute incombera peut-être aux déchets oubliés.
33- Tailler les arbustes à floraison printanière
Les arbustes à floraison printanière sont notamment ceux qui fleurissent jusqu’à la mi-juin (ex. le forsythia). Leurs fleurs poussent sur les branches formées l’année (ou les années) précédente(s)… On parle même de « floraison sur vieux bois ». Directement après la floraison, éliminez les vieilles branches. Votre plante restera ainsi jeune et saine.
34- Tailler les arbustes à floraison estivales
Dans le cas d’arbustes à floraison estivales (ex. arbre à papillons, hybiscus). Les fleurs éclosent sur les branches qui se sont formées les mois précédents. On parle ici de « floraison sur bois jeune ». Pour ces espèces, taillez toutes les tiges au printemps. De cette manière, la plante restera vigoureuse, jeune et très florifère. En outre, si vous gardez la croissance sous contrôle, les branches du bas resteront également productives.
35- Eaux troubles
Souvent, sans le savoir, vous créez de véritables élevages de moustiques. Les eaux stagnantes, notamment, sont propices à leur multiplication. Evitez donc de conserver de l’eau dans un bassin ou un tonneau par exemple. Vous pouvez, en revanche, y introduire des poissons qui mangeront les larves avant qu’elles n’aient le temps de se développer.
36- Pailler le sol pour protéger les cultures
La consoude est une plante naturellement riche en éléments nutritifs dont les légumes ont besoin pour leur croissance. Utilisez-la pour pailler vos plantes. Vous gagnerez du temps sur le désherbage, vous arroserez moins. Il en sera autant pour de fertilisation : la consoude tout en protégeant le sol, va tout doucement distribuer ses éléments nutritifs dont profiteront, à plein, les légumes de votre potager. La consoude est également un excellent répulsif contre les mouches.
37- Du bio contre les maladies
La prèle est terriblement efficace, en traitement préventif contre les maladies cryptogamiques – champignons comme l’oïdium – des plantes et des sols. La prèle est utile contre la fonte des semis. Pour l’éviter, trempez vos semences dans une décoction de prèle diluée à 5 % dans l’eau. Employez du lait de vache entier et dilué à 10 % pour lutter contre les différents oïdiums
Les huiles de colza sont efficaces contre les germes de champignons et les cochenilles. Appliquez-les sur les arbres fruitiers en hiver. Luttez préventivement contre la fonte des semis en saupoudrant, en surface des terrines, du charbon de bois finement broyé. Employez de l’argile (Bentonite ou Montmorillonite) pour lutter contre nombre de maladies des arbres du verger. Diluez 20 à 50/litres d’eau à pulvériser préventivement sur le jeune feuillage.
38- Utiliser la couche chaude
La couche chaude est une terre qui chauffe naturellement et sur laquelle les semis, sous châssis, bénéficient de conditions idéales. Déposez une première couche de 50 à 70 cm de fumier de cheval. Par-dessus, ajoutez 20 cm d’un mélange terreau- compost. Puis couvrez. La réaction de fermentation qui suit peut faire monter la température jusque 70 °C en 10 à 15 jours. Il faut attendre sa descente à 25 °C pour commencer les semis. Généralement, elle se produit quelques jours après le pic.
39- J’associe les plantes amies
S’il est essentiel de mélanger les végétaux à besoins différents pour favoriser les belles récoltes et éviter d’appauvrir le sol, les règles de bon voisinage sont tout aussi importantes dans un potager bio : certaines plantes ne peuvent se supporter et dépérissent lorsqu’elles sont ensemble, d’autres en revanche se stimulent, se protègent mutuellement des ravageurs et s’épanouissent alors de façon optimale. Diversifier les espèces et les associer judicieusement sont le meilleur moyen de protéger son jardin en laissant faire la nature.
Quelques exemples de compagnonnages réussis : Par leur parfum très marqué, les herbes aromatiques, de même que les soucis et les œillets d’Inde, protègent les espèces potagères embrouillant le système de repérage des nuisibles ou en servant de répulsif (la sauge et le romarin repoussent la mouche de la carotte, le romarin éloigne la piéride du chou, le thym fait fuir les limaces…).
Le basilic facilite une bonne croissance de la tomate tout en améliorant son goût, la digitale favorise la résistance des plantes en poussant auprès d’elles.
Plantée au pied des rosiers, la lavande écarte leurs parasites, tout comme la capucine qui repousse les mouches blanches et les fourmis et attire les pucerons : il suffit alors de couper ses tiges volubiles pour se débarrasser de ces prédateurs.
En cas de sécheresse, les légumes à grande végétation (tomates, haricots grimpants…) offrent aux salades un abri indispensable.
40- Les alternatives aux pesticides
Le jardinier bio dispose d’une véritable pharmacie verte faite de produits courants qui aident les végétaux à résister aux attaques parasitaires, causes de bien des maladies, tout en respectant l’équilibre écologique. À garder toujours à portée de main : La bouillie bordelaise, mélange de chaux et de sulfate de cuivre, prévient et soigne les maladies des fruitiers (mildiou, cloques, chancres..). Le savon noir en décoction, pulvérisé sur les feuilles des plantes, évite les attaques des pucerons, des araignées rouges et de certaines cochenilles.
La poudre de pyrèthre, issue d’une une plante proche des chrysanthèmes, paralyse les insectes parasites. Le bacillus thuringiensis, présent dans certains insecticides biologiques, est une bactérie d’une redoutable efficacité contre les chenilles. La prêle en décoction (ou vendue en poudre dans le commerce) augmente la résistance des plantes aux maladies provoquées par les champignons.
Le savon noir détient des vertus antibactériennes et insecticides. Ajouter 5 cuillères à soupe de savon noir dans 1 L d’eau tiède.