8 Choses que les experts en sécurité alimentaire ne mangent jamais

Publié le 29 mai 2015
MAJ le 19 novembre 2024

Vous connaissez les aliments qui sont proscrits par les nutritionnistes, mais avez-vous une idée sur ceux qui sont évités par les experts en sécurité alimentaire ? Ces personnes dont le métier consiste à stopper les maladies dues à la consommation de nourriture?

Manger sainement ne signifie pas seulement se nourrir d’aliments qui vous permettent de garder la ligne. Il faut également vous assurer que ce que vous mangez ne vous fera pas vous ruer aux toilettes en raison d’une bactérie vicieuse. Nous avons donc passé en revue les aliments qui ne franchissent jamais les lèvres des spécialistes de la sécurité alimentaire et vous invitons à les imiter pour rester en bonne santé.

La Luzerne, les radis et autres choux crus
“Les graines sont sujettes à la contamination, affirme le Professeur Benjamin Chapman, spécialiste de la sécurité alimentaire à l’Université d’Etat de Caroline de Nord. En raison de fortes conditions de germination et de beaucoup d’humidité, quelques bactéries peuvent proliférer jusqu’à devenir des millions au cours du processus. A ce stade, le consommateur ne peut rien faire pour réduire le risque, à part les cuire. Ce n’est pas faisable quand ces aliments sont consommés en salade ou dans des sandwichs. »

La nourriture des buffets
« Je ne suis pas une grande adepte des buffets, donc je préfère ne pas y manger », déclare le Professeur Catherine Nettles Cutter, du département des sciences à l’Université d’Etat de Pennsylvanie. « Je pense qu’il y a trop de possibilités de contamination croisée. Dans la cuisine et dans la queue, de la part des employés comme des clients. De plus, on y trouve des aliments insuffisamment cuits et pas assez refroidis, ce qui peut provoquer la croissance de bactéries ».

La viande bœuf hachée crue ou peu cuite
Quand les steaks hachés de bœuf sont cuits à basse température ou saignants, cela peut permettre à des agents pathogènes de survivre, explique le Professeur Cutter. En fonction de la personne qui mange le steak, ces agents peuvent se développer et se multiplier, produire des toxines et provoquer des symptômes comme des diarrhées, des vomissements et de la fièvre. L’intérieur du steak doit être cuit à 70°C pour tuer tous les agents pathogènes. »

Les œufs crus
“J’évite les œufs crus, ainsi que les produits à base d’œufs crus, affirme le Professeur James Rushing, de l’Institut de Sécurité Alimentaire et de Nutrition Appliquée de l’Université du Maryland. Ce n’est pas le cas dans les pays occidentaux, mais dans les pays très chauds, des microorganismes ont tendance à fleurir dans les œufs. »

Le melon
“En travaillant avec la Food and Drug administration à Beltsville, dans le Maryland, j’ai vu des scientifiques travailler sur du melon, explique le Dr Darin Detwiler, spécialiste en sécurité alimentaire à la Northeastern University de Boston. Ils ont découvert qu’il est impossible d’en laver l’extérieur à un niveau satisfaisant. Le nombre de personnes qui tombent malades en raison d’agents pathogènes liés au melon est très important. J’ai même connu une jeune femme qui a souffert d’arthrite active à cause de l’un de ces germes. »

Les huîtres crues
“Ces organismes filtrent l’eau et retiennent bactéries et virus, explique le professeur Jeffrey T. LeJeune, directeur de programme au Centre de recherche agricole et de développement de l’Ohio.

Le lait cru
“La chose que j’évite est le lait cru, à cause du risque d’infection bactérienne, déclare le Professeur Felicia Wu, du département des sciences de l’alimentation et de la nutrition humaine de l’Université d’Etat du Michigan. Le lait cru n’est pas traité de la même manière que le lait conventionnel (C’est-à-dire la pasteurisation), afin de rendre inactifs les bactéries et autres microorganismes qui pourraient s’y trouver. »

L’edamame
“ Un grand nombre d’edamame (fèves immatures de soja) proviennent de Chine, où la nourriture n’est pas toujours sûre, affirme le professeur Paul A. Hall, vice-président chargé de la sécurité et de la qualité alimentaire de Flying Food Group. Une épidémie de mélamine s’est produite il y a quelques années, provoquée par de la fraude. La mélamine est un composé en plastique que les gens substituaient à d’autres aliments pour chiens et pour bébés par pur appât du gain. La fraude est répandue dans cette région, donc, personnellement, j’évite les aliments originaires de Chine. »

Comment être en sécurité
Certains experts de la sécurité alimentaire n’excluent, en fait aucun aliment pour des raisons de sécurité. « Pour moi, aucun aliment en particulier ne doit pas être mangé, affirme Barry E. Parsons, instructeur certifié pour les organismes de contrôle ServSafe et SafeMark. Quand je me mets à la place du consommateur, j’évalue un restaurant en inspectant plusieurs zones. Je jette un œil à la cuisine. Elle doit avoir l’air organisée et propre, sans accumulation de graisse ou de restes de nourriture. »

Vérifiez les condiments
Lorsque vous mangez à l’extérieur, vérifiez également l’aspect des condiments. L’état de propreté de la bouteille de ketchup peut être une indication de la façon dont votre nourriture a été traitée. Est-elle propre ou y-a-t-il des traces de nourriture? La salière et le poivrier donnent l’impression d’avoir été fermés par une double couche de scotch ? Les clients les utilisent tout le temps, ils doivent donc être nettoyés régulièrement, dit Barry E. Parsons.

Le lavage des mains est la clef
“Mon fils est mort à cause d’un agent pathogène qu’il n’avait pas avalé, mais qui lui a été transmis par le contact de personne à personne à partir d’un enfant qui avait contracté l’E.coli », affirme le Dr Darin Detwiler. Cette tragédie souligne à quel point il est important pour les employés en contact avec de nombreuses personnes de faire de l’hygiène une priorité. Le simple geste de bien se laver les mains régulièrement peut éviter bien des problèmes.