Découvrez tous les bienfaits de l’ail

Publié le 12 février 2015
MAJ le 19 novembre 2024

Saviez-vous qu’un composant de l’ail est toxique ? Croyant profiter de ses nombreux bienfaits, certaines personnes en consomment pourtant beaucoup sur de longues périodes… Est-ce vraiment une bonne idée ?

L’ail, dangereux ou inoffensif ?

Lorsqu’on écrase une gousse d’ail, l’alliine et l’allinase se transforment en allicine. Très instable, cet élément évolue rapidement en disulfure d’allyle, un composé soufré qui donne l’odeur forte typique du fameux bulbe blanc. À des doses élevées, le disulfure d’allyle est toxique pour l’organisme.

Pour preuve, très vite après l’avoir ingéré, l’organisme le rejette aussitôt, ce qui se caractérise par l’haleine forte que tout le monde connaît. Dans les années 1950, c’est ce qui a fait dire à certains spécialistes qu’il fallait absolument l’éviter. Au même moment, Raymond Dextreit, un naturopathe célèbre, vantait les incroyables vertus de l’ail.

Aujourd’hui, la recherche a montré maintes fois son intérêt pour la santé mais sans vraiment parler de cette toxicité… Alors qui croire, et comment l’employer ? C’est vrai que l’ail est toxique… mais pour la bonne cause !

Toxique ? D’abord pour nos microbes !

Le disulfure d’allyle est justement la substance active qui éradique bon nombre de bactéries. Il est capable d’inhiber la croissance du staphylocoque doré, le plus dangereux de son espèce ! Contre l’hélicobacter pylori, le disulfure d’allyle est également roi.

On le considère comme bactéricide à large spectre d’action. Encore un effet du grand nettoyage, la fameuse substance soufrée peut aussi emporter des métaux lourds lors de son passage et les expulser hors de notre organisme. L’ail et sa substance sulfureuse ont donc bel et bien une action toxique pour les éléments pathogènes de l’organisme.

Ils agissent comme un vent qui nettoie et repart vite en éliminant au passage les indésirables. Une cure d’ail concentré est donc à employer devant des situations bien précises sur des périodes courtes. Sinon, le risque d’une toxicité sur nos bactéries « amies » n’est pas négligeable.

Utiliser l’ail face à une infection

Face à une situation d’infection, quelle qu’elle soit, il est justifié de consommer des doses importantes pour un effet antibactérien, mais pas plus d’une ou deux semaines. Il sera idéal lors d’infections ORL comme les bronchites ou otites infectieuses, les rhinites ou les sinusites.

Pour ceux qui le supportent, l’ail frais et cru sera le plus actif à raison de 15 à 20 gr par jour, l’équivalent de 4 à 5 gousses écrasées. Sinon, il existe d’autres solutions plus convenables. On peut consommer 3 fois par jour 4 gr d’ail séché en gélule, mais dans ce cas, il faut savoir que la teneur en principes actifs est moindre.

Sous forme de macérât huileux, l’action est optimale. 1 à 2 gr par jour sont indiqués, toujours sur un maximum de 2 semaines. Attention : de principe, pas d’extrait d’ail dans les 48 heures avant et suivant une chirurgie. Prudence en cas de traitements anticoagulant, antiplaquettaire (aspirine) et antiprotéase (traitement du virus du SIDA). Prudence également en cas d’inflammation chronique de l’intestin.

En cuisine, l’ail doit être roi !

Consommer régulièrement de l’ail dans des préparations culinaires est très utile et ne présente aucun inconvénient. La faible présence du disulfure d’allyle est facilement éliminée et la toxicité reste neutre. Consommé ainsi, l’ail n’éloigne pas seulement les mauvais esprits.

Il est aussi hostile à l’implantation d’une candidose ou de parasites intestinaux. Ses effets sont aussi connus pour améliorer la fluidité sanguine, traiter l’hypertension, équilibrer le cholestérol, faire baisser la glycémie ou même favoriser la fertilité.

Pour bénéficier de ses effets, rien ne sert donc de s’en gaver, sauf, comme nous l’avons vu, dans des cas particulier d’infection. Sinon, la régularité et la modération priment. C’est bien connu, le trop est l’ennemi du bien…