Les médecins ont découvert un ver dans le cerveau de cet homme
Un Britannique souffrait de terribles maux de tête, accompagnés de fatigue et d’autres symptômes que les médecins ne pouvaient expliquer. Son cas les a intrigués pendant 4 ans, avant qu’ils ne remarquent qu’une masse se déplaçait à l’intérieur de son cerveau. Ce qu’ils ont découvert est hallucinant : un ver !
Il a fallu 4 ans aux médecins de l’Hôpital Addenbrookes à Cambridge, pour découvrir qu’un ver d’un centimètre logeait à l’intérieur du cerveau de cet homme.
Le patient d’origine chinoise, âgé de 50 ans, s’était installé en Grande-Bretagne depuis 20 ans. Souffrant de maux de tête récurrents ainsi que de troubles de mémoire et de l’odorat, il s’est présenté à l’hôpital pour en découvrir la cause.
Après une IRM, les médecins ont pu remarquer une petite forme circulaire sur le cerveau du patient. Incapables d’en déterminer la cause, ce dernier a dû se soumettre à une série de tests pour des maladies soupçonnées, mais tous les résultats se sont révélés négatifs.
C’est lors d’une ultime IRM que les médecins ont été subjugués par leur découverte. La forme circulaire, parue sur la précédente IRM, s’était déplacée d’un côté à l’autre du cerveau du patient. En comparant les clichés de scanners des 4 années, les médecins ont pu constater qu’ils étaient tous différents. En effet, ce corps étranger s’était déplacé de 5 cm du côté droit au côté gauche du cerveau.
À ce stade, seule une biopsie pouvait révéler la nature de cette forme circulaire. C’est ainsi que les médecins ont pu diagnostiquer une sparganose, une infection parasitaire rare causée par un ver solitaire connu sous le nom de Spirometra erinaceieuropaei.
Le ver, mesurant un centimètre de long, s’était installé dans le cerveau de l’homme depuis 4 ans. Cependant, une intervention chirurgicale a permis de se débarrasser du parasite.
La sparganose, une infection très rare
Cette infection causée par le ver Spirometra erinaceieuropaei est, en effet, très rare. En réalité, seuls 300 cas ont été enregistrés de 1953 en 2013 et la plupart ont été reportés en Asie. Le cas de ce Britannique représentait le premier en son genre au Royaume-Uni. Ce dernier aurait d’ailleurs contracté ce parasite, en visitant son pays natal, la Chine.
Le Spirometra erinaceieuropaei se transmet à l’homme par contact avec des animaux infectés, via la consommation de viandes mal cuites (grenouilles, porcs, etc.) ou d’une eau infectée. Certaines techniques de la médecine chinoise peuvent également être à l’origine de la contamination. Un remède pour traiter les conjonctivites, notamment, implique l’application de peau de grenouille sur l’œil.
Le ver, à l’état larvaire, s’installe généralement sous la peau, mais peut éventuellement toucher les yeux et plus rarement le cerveau.
Les traitements
Du fait de sa rareté, il n’existe pas de médicament spécifique pour traiter cette infection. « Ces vers sont plutôt mystérieux » affirme Hayley Benett, une généticienne au Wellcome Trust Sanger, à Cambridge – responsable de l’équipe chargée du projet de séquençage du génome du parasite retiré du cerveau du patient britannique, pour trouver le traitement efficace contre cette infection.
Les médecins ont aussi souligné que le développement de la mobilité internationale pourrait contribuer à l’augmentation des risques d’infections par ce parasite.