4 conseils pour prévenir le cancer du col de l’utérus
S’agissant de la prévention du cancer du sein et de la peau, vous connaissez la marche à suivre : vous tâter et vous observer pour être sûre qu’aucun invité indésirable n’est apparu sur ou dans votre corps. Mais il existe un autre cancer sournois que vous devriez garder à l’œil – et celui-ci n’est pas aussi facile à détecter.
Le cancer du col de l’utérus est le quatrième cancer le plus fréquent chez les femmes. Presque tous les cancers du col de l’utérus sont causés par le papillomavirus, un virus (transmis sexuellement) que bon nombre de femmes sexuellement actives contractent à un moment de leur vie. Problème : la plupart des femmes ayant un cancer du col de l’utérus n’ont aucun signe ou symptôme de cette maladie, comme l’affirme David Cohn, professeur de gynécologie et d’obstétrique à l’Université d’État de l’Ohio.
Ce qui rend ce cancer extrêmement délicat, c’est que les symptômes ne commencent à se manifester que quand il est déjà à un stade avancé. Ils incluent des pertes vaginales aqueuses ou sanglantes après le sexe ou le sport, et des règles plus importantes et plus longues que la normale.
Voilà pour la mauvaise nouvelle. La bonne est qu’il est le plus facile à prévenir de tous les cancers gynécologiques. En fait, vous pouvez faire de nombreuses choses pour vous en prémunir. Voici cinq conseils qui peuvent vous sauver la vie :
Faites-vous radiographier
Le plus important est de faire régulièrement un test de papillomavirus. « Il existe un risque significatif de développement du cancer du col de l’utérus chez les femmes qui ne se font pas radiographier, affirme le Docteur Cohn. De nombreuses femmes ayant un cancer de l’utérus n’avaient pas été radiographiées durant les 10 années précédant le diagnostic… Or, plus tôt vous êtes diagnostiquée, plus élevé est le taux de guérison ». Généralement, les femmes devraient commencer à faire le test du papillomavirus à 21 ans. Entre 21 et 29 ans, le test doit être réalisé tous les trois ans, alors qu’à partir de 29 ans, le test doit être réalisé tous les ans.
Ayez des relations sexuelles protégées
Outre le manque de radiographies, une proportion importante des facteurs de risque est reliée à l’exposition au virus, déclare le Docteur Cohn. Statistiquement parlant, les femmes qui commencent à avoir des relations sexuelles à un jeune âge ou ont de multiples partenaires sexuels sont plus exposées. Mais, même si avoir de nombreux partenaires signifie plus d’exposition, ne croyez pas que la monogamie vous met à l’abri : il est possible de contracter le papillomavirus même si vous ne couchez qu’avec un seul partenaire.
Contracter d’autres infections sexuellement transmissibles, comme des chlamydias ou une blennorragie, augmente aussi votre risque de papillomavirus. Tout converge donc vers le même message : la meilleure chose que vous puissiez faire est d’avoir des relations sexuelles protégées en utilisant toujours un préservatif. Avoir une relation sexuelle signifie que le facteur de risque sera toujours présent, mais plus vigilante vous êtes, mieux c’est.
Arrêtez de fumer
Jeter vos cigarettes peut aider à empêcher qu’une infection au papillomavirus ne se transforme en cancer du col de l’utérus, avertit le docteur Cohn. Quand vous fumez, des produits chimiques délétères sont absorbés par vos poumons et transportés par votre sang à travers tout votre corps. Les fumeuses sont donc deux fois plus susceptibles de développer un cancer du col de l’utérus. De plus, fumer perturbe votre système immunitaire, rendant plus difficile pour votre corps de combattre l’infection au papillomavirus.
Prenez compte de votre histoire familiale
Si votre mère ou votre sœur a eu un cancer du col de l’utérus, vos chances d’en développer un sont deux ou trois fois plus élevées. Évidemment, vous n’avez aucun contrôle sur votre histoire familiale, mais vous l’avez sur la fréquence à laquelle vous vous faites radiographier et la façon dont vous vous protégez. « Étant donné qu’il se passe un long moment entre le développement des signes précurseurs du cancer du col de l’utérus et le développement de la maladie elle-même, la détection de ces signes – et leur traitement – préviendra l’apparition du cancer de l’utérus », explique David Cohn.