Ce qu’il ne faut pas faire lors de l’achat d’une voiture d’occasion pour éviter les arnaques
« Il va falloir trouver une autre voiture ! ». Dans le contexte actuel, ce banal constat apporte une grande bouffée d’angoisse. Finies les garanties constructeurs et autres facilités, vous ne pouvez pas vous permettre d’acheter du neuf. Mais vous avez tellement entendu parler de tous ces problèmes que le marché de l’occasion engendre et voilà que l’inquiétude s’installe !
Rassurez-vous, voici quelques astuces pour échapper au « marché de dupes » et ne pas se faire avoir. L’acheteur peut désormais s’appuyer sur beaucoup de contraintes imposées par la législation en vigueur en France.
Que faut-il éviter de faire et quelles garanties avoir lors de l’achat d’une voiture d’occasion ?
Le vendeur est amené à respecter certaines garanties du véhicule lors de la vente.
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Exiger le certificat de non-gage de la voiture
On dit qu’un véhicule est gagé, « lorsqu’il a été acquis à crédit et que ce dernier n’a pas été soldé », indique le site du gouvernement, siv.interieur.gouv.fr, où la procédure dématérialisée d’obtention de certificat est décrite. Deux attestations relatives à l’absence d’inscription de gage et à l’absence d’opposition au transfert de la carte grise sont requises.
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Vérifier le Procès-Verbal du contrôle technique de la voiture
Il est exigible pour la transaction d’un véhicule de plus de 4 ans. Il doit dater de moins de deux mois. Pour les véhicules plus neufs, rien n’empêche à l’acheteur éventuel de le demander.
Dans sa version actuelle, il passe en revue 133 points répartis dans 10 domaines différents. Il vous donne une idée sur l’état technique du véhicule.
Voici ce que révèlent les lettres codes
A – altération sans contre-visite
S- contre-visite et réparation dans les 2 mois
R – Problème très grave, mise en danger d’autrui, si les réparations ne sont pas effectuées, le véhicule est peut-être interdit de circuler
En fonction du profil en lettres que donne le compte-rendu, sans être un grand mécanicien, il saute aux yeux. Si les S et les R sont nombreux, fuyiez vite.
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Vérifier l’état de la voiture
Bien entendu, le plus important est la sécurité que le véhicule va vous apporter. Cependant, on trouve sur le contrôle technique des points délicats, qui entraînent des réparations importantes et onéreuses, alors qu’il n’est question que d’entretien régulier et de routines.
Dans la catégorie « liaison au sol » : suspension, amortisseurs, roulements de route, pneus et jantes. Déjà, vous pouvez tout de suite chiffrer le coût des réparations… On compte vite en milliers d’euros. Le compte-rendu ne devrait pas présenter du tout de point litigieux dans cette catégorie. Il ne peut y avoir de négociations.
Si vous regardez ensuite les « organes mécaniques » : moteur, boîte de vitesses, transmission et pot d’échappement. Ce qui doit vous interpeller, c’est bien le pot d’échappement, qui fait vite monter le montant de la note, ainsi que les organes de transmission.
Il faut aussi pouvoir compter sur la « visibilité » : essuie-glace, lave-glace, système de désembuage : cette partie peut vous donner une idée du sens du détail de votre vendeur.
Enfin, point essentiel le « freinage » : on peut se faire une idée sur l’état de l’usure. Les contrôles sont rigoureux. D’autant que là aussi, les consommables ne sont plus aussi bon marché que cela.
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Le prix de vente de la voiture
Vous vous êtes certainement fixé une enveloppe budgétaire. La question du prix est donc cruciale. Attention à vous, si vous n’êtes pas habitué : le prix demandé n’est pas le bon prix… Il est un bon indicateur de ce que le vendeur attend, et comment il conçoit les choses.
Là, aussi vous n’êtes pas seul. Le site L’argus [ https://www.largus.fr ] site de référence, vous donnera une cote du véhicule en fonction des informations que vous aurez récupérées auprès du vendeur. Votre intérêt est d’aller au plus près de la cote, celui du vendeur est certes différent. Prêtez attention aux véhicules qui connaissent de trop grands écarts sous ou au-dessus de la cote. Un véhicule ancien, par exemple dans un faible kilométrage… et pensez aux consommables ! L’expérience montre que votre première idée n’est pas forcément la bonne affaire : « il n’y aura aucun problème avec ce véhicule, il est comme neuf ! ». C’est une petite erreur, les amortisseurs s’usent au garage, enfin l’huile à l’intérieur perd en pression. Des plaquettes de frein prennent l’humidité… et ainsi de suite.
Vous voici un peu « averti » et vous sentez que vous pouvez vous lancer. Soyez confiant en vous et n’hésitez pas à chercher de l’aide sur le net certes, mais aussi auprès d’amis, de membres de la famille qui sont passés par là.